À la veille des élections du 2 novembre, dont le taux de participation risque de sceller le sort des commissions scolaires, la FPPE-CSQ a remis au MELS et à son ministre, Yves Bolduc, un avis expliquant qu’une trop grande décentralisation des pouvoirs vers les écoles pourrait avoir des conséquences néfastes sur l’accès des élèves à des services professionnels, de même que sur leur réussite scolaire.

Montréal, le 29 octobre 2014. – À la veille des élections du 2 novembre, dont le taux de participation risque de sceller le sort des commissions scolaires, la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) a remis au ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) et à son ministre, Yves Bolduc, un avis expliquant qu’une trop grande décentralisation des pouvoirs vers les écoles pourrait avoir des conséquences néfastes sur l’accès des élèves à des services professionnels, de même que sur leur réussite scolaire.
« Si le ministre Bolduc démantèle ces structures intermédiaires, il doit savoir qu’il compromet la répartition équitable des services professionnels, l’égalité des chances, voire même l’accès à des services », s’inquiète la présidente de la FPPE-CSQ, Johanne Pomerleau.
En effet, l’avis publié par la FPPE-CSQ rappelle que, dans un contexte de rareté des ressources, une structure intermédiaire est essentielle pour organiser les services administratifs et pédagogiques et pour répartir équitablement les ressources spécialisées en fonction des besoins des élèves. « Contrairement à ce qu’avance le ministre Bolduc en ce qui a trait aux services professionnels, la centralisation est beaucoup plus efficace, car c’est ce qui assure la cohérence, la complémentarité et la coordination des interventions», poursuit Mme Pomerleau.
Pour protéger l’expertise publique du personnel professionnel en milieu scolaire, pour assurer l’accès à des services de qualité aux élèves, la FPPE-CSQ recommande le maintien d’une structure intermédiaire entre le MELS et les écoles ainsi que la centralisation des services professionnels et des budgets qui y sont rattachés.
« Quelle que soit la décision que prendra le ministre Bolduc, qu’il s’agisse d’abolir, de fusionner, de décentraliser, ces changements doivent être impérativement réalisés avec le souci de protéger les services professionnels en éducation, avec le concours des professionnelles et professionnels. La FPPE-CSQ y veillera », conclut Johanne Pomerleau.
Il est possible de consulter l’avis de la FPPE-CSQ sur l’avenir des commissions scolaires au : http://fppe.qc.ca/action_pro/doc/FPPE_avis_CS_28102014.pdf .
Profil de la FPPE-CSQ
La Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) représente 19 syndicats regroupant 7 300 membres répartis dans la quasi-totalité des commissions scolaires du Québec, francophones, anglophones, Crie et Kativik. Elle compte parmi ses membres différentes catégories de personnel dans les secteurs administratif, pédagogique et dans les services directs aux élèves (entre autres, conseillères et conseillers pédagogiques, psychologues, psychoéducatrices et psychoéducateurs, orthophonistes, conseillères et conseillers d’orientation, orthopédagogues, bibliothécaires et animatrices et animateurs à la vie spirituelle et à l’engagement communautaire).
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.