Action féministe, Société

Marche mondiale des femmes : solidaires pour l’égalité

20 octobre 2025

C’est dans la bonne humeur et dans une ambiance festive que près de 700 membres de la CSQ se sont donné rendez-vous à Québec, le 18 octobre dernier, dans le cadre de la 6e édition de la Marche mondiale des femmes. L’événement avait pour but de réclamer l’égalité entre les femmes et les hommes, entre les femmes elles-mêmes et entre les peuples, et l’élimination des causes de la pauvreté et de la violence envers les femmes. 

Par :
Rébecca Salesse, conseillère CSQ
Audrey Parenteau, rédactrice en chef 

Les membres du contingent de la CSQ se sont joints à près de 10 000 autres marcheuses et marcheurs, réunis devant l’Assemblée nationale, à Québec. Des groupes féministes, diverses organisations de la société civile et organisations syndicales étaient présents pour l’occasion.

« Nous marchons aujourd’hui parce que l’égalité n’est pas un luxe, mais un droit. Et ce droit doit se traduire concrètement dans les politiques publiques et les choix budgétaires du gouvernement », a dit la vice-présidente de la CSQ, Nadine Bédard-St-Pierre. Elle était entourée des autres membres du comité exécutif de la Centrale venus marcher pour l’occasion.

Nadine Bédard-St-Pierre a déclaré que « la présence d’autant de nos membres à cet événement est un signal fort qui rappelle que la Centrale, qui représente près de 80 % de femmes, soutient les luttes féministes ».

Une journée d’espoir

« Alors qu’on assiste à la montée de la droite un peu partout dans le monde et au recul des droits des femmes, force est de constater que rien n’est définitivement acquis. C’est pour ça qu’il est nécessaire de maintenir notre mobilisation », a ajouté Nadine Bédard‑St‑Pierre.

Elle a toutefois rappelé que la Marche mondiale des femmes était aussi « une journée d’espoir, de saine indignation, de joyeuse colère, mais surtout, de détermination » : « Personne ici n’a envie de baisser les bras devant les injustices économiques dont sont souvent victimes les femmes. Personne n’a envie d’abdiquer devant les forces politiques de droite et d’extrême droite qui s’en prennent aux corps des femmes, à leur liberté de choix et à leur parole. Personne n’a envie de détourner le regard devant les différentes formes de violence que subissent les femmes. »

« Je souhaite qu’on fasse de cette marche un engagement pour les générations futures, pour nos enfants et nos petits-enfants, et une promesse renouvelée tant que l’égalité ne sera pas atteinte », a conclu Nadine Bédard-St-Pierre. 

Des réalités qui ne peuvent plus être ignorées

  • Écarts salariaux persistants :les femmes représentent 55 % des personnes qui travaillent au salaire minimum. De plus, elles continuent de gagner moins que les hommes pour un travail équivalent. Ce déséquilibre fragilise leur autonomie économique dès le début de leur carrière.
  • Monoparentalité :les femmes sont plus nombreuses à assumer seules la charge familiale. Au total, 41 % d’entre elles sont à la tête d’une famille monoparentale, contre 37 % chez les hommes. La majorité dirige des foyers de deux enfants ou plus, souvent avec des ressources limitées. 
  • Retraites inéquitables :les parcours professionnels interrompus pour des congés de maternité ou les emplois à temps partiel mènent à des revenus de retraite moins élevés. Cette précarité s’aggrave avec l’âge : 43 % des femmes de 75 à 84 ans vivent seules, et cette proportion atteint 57 % chez les 85 ans et plus.
  • Violence et accès au logement :pour les femmes victimes de violence conjugale, un logement abordable peut littéralement sauver des vies. Trop souvent confrontées à la violence économique, elles doivent pouvoir fuir sans craindre de sombrer dans la pauvreté.