Face aux nombreux actes de harcèlement et abus de toutes sortes dont sont victimes depuis quelques années les RSG du BC La Ribambelle d’Aylmer, la présidente de l’ADIM-Outaouais demande à la ministre de la Famille d’intervenir et d’ordonner une enquête interne dans les plus brefs délais.

Montréal, le 5 février 2014. – Face aux nombreux actes de harcèlement et abus de toutes sortes dont sont victimes depuis quelques années les Responsables d’un service de garde (RSG) du Bureau coordonnateur (BC) La Ribambelle d’Aylmer, la présidente de l’Alliance des intervenantes en milieu familial de l’Outaouais (ADIM-Outaouais), Kathleen Courville, demande à la ministre de la Famille, Nicole Léger, d’intervenir et d’ordonner une enquête interne dans les plus brefs délais.
La présidente de l’ADIM-Outaouais soutient que des situations troublantes surviennent presque quotidiennement dans ce BC, dont les RSG et les parents peuvent témoigner, et qui nécessitent une action urgente.
Cet appel à la ministre survient alors qu’un grand nombre des RSG concernées manifesteront ce soir à compter de 18 h 30 devant le CPE BC La Ribambelle d’Aylmer. Des parents devraient également être présents pour témoigner leur appui.
Une direction et un conseil d’administration en infraction
Kathleen Courville rappelle qu’elle a sonné l’alarme à plusieurs reprises au cours des dernières années pour prévenir le ministère de la Famille et ses ministres de la situation explosive qui perdurait à ce BC, sans que rien ne soit fait.
« Les choses n’ont fait qu’empirer depuis, au point que les relations de travail sont tendues à l’extrême. Aux yeux des RSG, la direction du BC et le conseil d’administration n’ont plus de légitimité. Ces gens ne respectent pas les RSG pas plus que le syndicat qui les représente, l’ADIM-Outaouais. De plus, la direction et le conseil d’administration enfreignent la Loi sur les services de garde éducatifs à l’enfance sur plusieurs points. Aux yeux des RSG, ils ont donc perdu toute crédibilité pour continuer à opérer le BC La Ribambelle », dénonce la porte-parole syndicale.
Le syndicat prêt à collaborer à l’enquête
Kathleen Courville précise que son syndicat et ses membres collaboreront activement à toute enquête qui pourrait être ordonnée par la ministre Nicole Léger sur les agissements de la direction du BC La Ribambelle et de son conseil d’administration.
« Nous sommes prêtes à participer à une telle enquête. Nous avons d’ailleurs constitué un dossier complet qui renferme des témoignages de parents et de RSG faisant état de plusieurs comportements préjudiciables, tels qu’abus, acharnement, harcèlement et non-respect de la confidentialité. Nous ne parlons pas d’événements anecdotiques mais bien plutôt de pratiques inacceptables qui se répètent quotidiennement et qui nécessitent une enquête », plaide la présidente de l’ADIM-Outaouais.
Une enquête qui presse
Kathleen Courville insiste pour demander à la ministre d’intervenir et de prendre les mesures qui s’imposent afin que les RSG de ce Bureau coordonnateur soient respectées et puissent exercer leur profession dans un climat et un milieu exempts de toute forme de comportement nuisible à l’établissement de saines relations de travail.
« Pour nous, il ne fait aucun doute que la direction, de par ses comportements, outrepasse ses mandats depuis trop longtemps et enfreint plusieurs articles des Lois et Règlements régissant les fonctions et les conditions d’agrément liées à un bureau coordonnateur. L’enquête presse et si, à l’issue de celle-ci, il s’avère nécessaire de retirer à ce Bureau coordonnateur son droit d’opérer, alors nous souhaitons que la ministre le fasse pour permettre aux RSG de retrouver des conditions d’exercice de leur profession  acceptables et normales», indique Kathleen Courville.
Une manifestation pour se faire entendre
La présidente de l’ADIM-Outaouais termine en mentionnant que la manifestation d’aujourd’hui vise donc à sensibiliser la ministre pour qu’elle empêche la situation de se dégrader encore plus au BC La Ribambelle d’Aylmer.
« Nous espérons que notre appel sera entendu, sinon nous prendrons d’autres moyens pour obtenir une intervention de la ministre. Nous endurons des actes de harcèlement et d’abus depuis trop longtemps et notre patience a atteint sa limite. Il faut qu’une enquête soit décrétée et que la direction du BC et les administrateurs rendent des comptes sur leurs égarements », conclut Kathleen Courville.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Profil de la FIPEQ-CSQ
La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) représente près de 14 000 responsables d’un service de garde en milieu familial et près de 2 000 travailleuses dans les installations des CPE. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la petite enfance au Québec.