Appréhendant possiblement l’avis de la Vérificatrice générale (VG) du Québec sur les groupes de médecine de famille (GMF), le ministre Barrette dévoilait hier les grandes lignes du nouveau cadre de gestion visant à assurer l’accès à des services diversifiés, continus et de qualité pour la population.

Montréal, le 27 mai 2015. – Appréhendant possiblement l’avis de la Vérificatrice générale (VG) du Québec sur les groupes de médecine de famille (GMF), le ministre Barrette dévoilait hier les grandes lignes du nouveau cadre de gestion visant à assurer l’accès à des services diversifiés, continus et de qualité pour la population. Aujourd’hui, dans son rapport, la VG illustrait les problématiques pour lesquelles des améliorations notables doivent être apportées dans les GMF et les cliniques-réseau.
« Nous sommes en accord avec la majorité des problématiques soulevées par la Vérificatrice générale. Pensons notamment au guichet d’accès, à une offre de service davantage adaptée aux besoins de la population ainsi que des heures d’ouverture bonifiées », énumère Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
Pour des équipes multidisciplinaires efficaces
Tout comme la Vérificatrice, la Centrale déplore que les compétences du personnel clinique soient sous-utilisées dans les groupes de médecine familiale. Aussi, la CSQ endosse la recommandation voulant qu’il faille revoir et clarifier dans les ententes (entre les GMF et les CISSS) les rôles attendus de chaque type de professionnel financé.
« Voilà déjà une décennie que le gouvernement reconnaissait dans une loi la nécessité de déléguer des actes au personnel soignant. Depuis plusieurs années, la CSQ n’a cessé de réclamer le déploiement des ordonnances collectives nationales et de mesures concrètes qui permettraient aux intervenants de jouer pleinement leur rôle professionnel », ajoute Louise Chabot.
Le respect des actes délégués
Nous apprenons que les GMF n’ont tout simplement pas l’obligation de suivre les guides produits sur les tâches attendues du personnel soignant par le ministère de la Santé et des Services Sociaux. Chose étonnante et irrationnelle, le contenu de ces guides ne figure pas dans les ententes entre les GMF et les CISSS ! Jusqu’à ce jour, les établissements vérifiés n’y avaient pas ajouté les rôles qu’ils attendent du personnel soignant, alors que des sommes supplémentaires sont allouées pour celui-ci.
Il est plus que temps que la situation soit corrigée et que chaque professionnel de la santé et des services sociaux puissent assumer pleinement ses responsabilités. « C’est comme ça que nous parviendrons à hausser l’accessibilité aux soins et aux services de santé » conclut la leader syndicale.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.