Conférence Uni(e)s pour l'éducation de qualité
L’objectif d’équité et d’égalité doit toujours primer
28 mai 2014
L’importance de l’équité en éducation fait de plus en plus consensus. Et pour cause : un niveau élevé d’iniquité est très coûteux pour un gouvernement, notamment en termes de santé publique et de criminalité. Or, les chiffres démontrent qu’un taux de littéracie élevé engendre des retombées très positives pour la société, non seulement d’un point de vue socioéconomique, mais aussi sur les plans de la santé publique, de l’engagement politique et de l’implication sociale. En ce sens, réduire le taux d’échec scolaire est très avantageux.
Toutefois, les défis sont encore très grands pour offrir une éducation de qualité et tous les pays doivent composer avec des enjeux similaires. Actuellement, au sein de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), un enfant sur cinq, âgé de moins de 15 ans, n’a pas les compétences suffisantes en littéracie pour participer activement à la société.
L’équité et la qualité doivent donc aller de pair et les pays doivent mettre en place des politiques combinant ces deux éléments. Toutefois, lorsqu’ils tentent de le faire, plusieurs d’entre eux sont aux prises avec des difficultés et des défis importants en raison d’un manque de vision.
Plusieurs recommandations ont été formulées pour accroitre l’équité en éducation. Parmi celles-ci, on retrouve l’importance d’investir en éducation à la petite enfance, ce qui a un impact considérable pour les enfants issus de famille à faible revenu. Un autre élément important vise les écoles en milieux défavorisés : assurer un climat propice à l’apprentissage ainsi qu’un financement adéquat permettant de retenir le personnel qualifié, tout en le formant spécifiquement pour intervenir auprès de ces élèves.
Dans tous les cas, les plans de réforme doivent être clairs et le personnel enseignant mis à contribution. L’objectif d’équité et d’égalité doit toujours primer. Malheureusement, le financement est un enjeu incontournable et les gouvernements appuient trop souvent leurs décisions sur des considérations politiques ou idéologiques, plutôt que sur des assises scientifiques, ce qui entrave l’atteinte de l’objectif d’équité.