Québec, le 27 février 2018. – La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE‑CSQ) déplore les propos tenus par le ministre Sébastien Proulx dans le livre qu’il lance aujourd’hui. Selon la présidente de la FSE-CSQ, Josée Scalabrini, sa courte réflexion complétée durant le temps des Fêtes, sans la contribution du personnel enseignant, n’a clairement pas été suffisante et passe à côté de l’essentiel.
Pour la FSE-CSQ, valoriser la profession enseignante et les enseignantes et enseignants, ça commence par les écouter, leur donner de meilleures conditions d’enseignement, de meilleurs salaires, des classes équilibrées et une tâche moins lourde, en respectant leur jugement professionnel et leur autonomie.
Plusieurs idées énoncées par le ministre font preuve d’une grande méconnaissance de ce qui se passe réellement sur le terrain. « Le ministre Proulx est issu d’un gouvernement qui a coupé un milliard en éducation. Il propose maintenant des solutions inutiles aux frais des enseignantes et enseignants. Ridicule. Valoriser la profession enseignante, c’est offrir des conditions de travail attirantes et respecter notre expertise. Depuis vingt ans, les enseignants se font brasser par des changements à la pièce et mal planifiés. Il est temps de voir plus loin que les mesures populaires dans les sondages », a déclaré Josée Scalabrini.
Rappelons que le ministre Proulx revient avec la rengaine de l’ordre professionnel, dont l’inutilité a pourtant été démontrée, et qu’il suggère d’aller vers la maîtrise obligatoire pour enseigner. La FSE-CSQ constate que le ministre Proulx n’a pas encore compris qu’il ne faut pas ajouter davantage de contraintes, surtout dans un contexte de pénurie et de désertion professionnelle, mais qu’il faut plutôt travailler à attirer les enseignantes et enseignants et à les garder à l’emploi.