Les maux de la langue

L’impact

24 novembre 2016

Alors que l’Impact a le vent dans les voiles et qu’il fait le bonheur de ses partisanes et partisans, le mot impact, pour sa part, ne fait pas l’unanimité.

Alors que l’Impact a le vent dans les voiles et qu’il fait le bonheur de ses partisanes et partisans, le mot impact, pour sa part, ne fait pas l’unanimité.
En effet, au sens propre, ce mot désigne une collision entre deux corps ainsi que la trace laissée par un projectile au point d’impact. Au sens figuré, il est amplement utilisé dans les médias et dans la publicité pour évoquer quelque chose de violent ou de soudain, un effet de choc.
Exemple :
Des procédures de communication en cas d’impact météorique seront définies.
Sous les graffitis, l’impact des balles est toujours visible.
L’impact de la nouvelle a été terrible.
La campagne publicitaire dénonçant l’alcool au volant a eu tout un impact.
Par contre, certains, dont l’Office québécois de la langue française et le Petit Robert, considèrent que l’emploi d’impact dans le sens d’« effet ou influence modérés » est un anglicisme. On suggère alors d’employer conséquence, effet, incidence, influence, poids, portée, répercussion, retentissement, retombées, qui permettent souvent de mieux préciser sa pensée.
Exemples :
Les retombées de cette décision sont impossibles à chiffrer pour le moment. (et non l’impact de cette décision est impossible)
Les compteurs d’eau n’auront aucun effet significatif sur la consommation résidentielle. (et non aucun impact significatif)
La croissance économique a une influence déterminante sur les revenus des gouvernements. (et non un impact déterminant)
Les répercussions des défusions sont difficiles à mesurer pour l’instant. (et non l’impact des défusions est difficile)
Certains disent qu’impact, dans ce dernier sens, finira par passer dans l’usage. Tout comme pour l’Impact, l’avenir nous dira qui l’emportera.