Des dizaines de membres de l’AENQ-CSQ et du SPPOM-CSQ manifestent ce midi devant le siège social de la Commission scolaire Kativik, à Ville Saint-Laurent. Ils souhaitent ainsi dénoncer le manque flagrant de volonté patronale pour le renouvellement de leur convention collective, échue depuis près de deux ans et demi.

Montréal, le 26 avril 2017. – Des dizaines de membres de l’Association des employés du Nord québécois (AENQ-CSQ) et du Syndicat des professionnelles et professionnels de l’Ouest de Montréal (SPPOM-CSQ) manifestent ce midi devant le siège social de la Commission scolaire Kativik, à Ville Saint-Laurent. Ils souhaitent ainsi dénoncer le manque flagrant de volonté patronale pour le renouvellement de leur convention collective, échue depuis près de deux ans et demi.
De plus, des manifestations se tiennent dans 14 communautés autochtones sur le territoire de la Commission scolaire Kativik.
Le droit à la négociation bafoué
Le président de l’AENQ-CSQ, qui regroupe 1 500 membres du personnel enseignant et de soutien de la Commission scolaire Kativik, Larry Imbeault, dénonce le peu de considération, tant de la commission scolaire que du gouvernement, à l’endroit du personnel de l’éducation du Nord : « Le Tribunal administratif du travail a reconnu que la commission scolaire ne négociait pas de bonne foi et qu’elle prenait même la négociation en otage pour forcer le gouvernement à nous faire des concessions politiques qui n’ont rien à voir avec la négociation en cours. Malgré ce jugement en notre faveur, les discussions n’avancent toujours pas et notre droit fondamental à la négociation continue d’être bafoué chaque jour qui passe », dénonce le président de l’AENQ-CSQ.
De graves conséquences pour les élèves du Nord
Pour sa part, la présidente du Syndicat des professionnelles et professionnels de l’Ouest de Montréal (SPPOM-CSQ), Diane Jacques, est profondément choquée que ce soit les élèves du Nord qui subissent les conséquences de l’inaction et de l’irresponsabilité des administrateurs et dirigeants de la Commission scolaire de Kativik. « Cet enlisement des négociations pour donner de justes conditions de travail au personnel du Nord et des services à des élèves en grands besoins est totalement absurde. L’instruction des enfants du Nord n’est pas moins importante que celle de l’ensemble des élèves du Québec et ce refus de négocier de la partie patronale menace leur droit à la réussite scolaire », blâme la présidente du SPPOM-CSQ.
Rappelons que les syndicats représentant le personnel de la Commission scolaire Kativik réclament, à juste titre, que devant l’ampleur des défis à relever, des ressources soient embauchées en renfort.
Les élèves et le personnel abandonnés par Québec
De son côté, la vice-présidente de la CSQ, Line Camerlain, incite le gouvernement du Québec à prendre ses responsabilités dans ce dossier sans plus tarder, cette situation ayant suffisamment dégénéré : « Ce n’est pas parce que les élèves du Nord ne sont pas soumis à la Loi sur l’instruction publique que le gouvernement du Québec doit les abandonner. Ce dernier doit ramener à l’ordre la Commission scolaire Kativik et dénouer l’impasse pour que de véritables négociations aient lieu, au plus grand bénéfice du personnel et des enfants du Nord qui ne valent certainement pas moins que les autres », ajoute la vice-présidente de la CSQ.
D’autres actions à venir
En terminant, les leaders syndicaux présents à la manifestation aujourd’hui ont promis d’intensifier les actions au cours des prochaines semaines afin d’obliger la Commission scolaire Kativik et le gouvernement du Québec à faire ce qu’il faut pour régler cette négociation qui a suffisamment traîné en longueur.
Les fédérations du réseau scolaire de la CSQ en appui
Notons que les présidences des fédérations du réseau scolaire de la CSQ étaient également présentes en solidarité : la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), Josée Scalabrini, le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), Éric Pronovost, et la présidente de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), Johanne Pomerleau.
Profils
L’Association des employés du Nord québécois (AENQ-CSQ) regroupe 1 500 membres du personnel enseignant et de soutien des commissions scolaires Crie et Kativik. Elle représente également le personnel enseignant de deux écoles de conseil de bande Atikamekw.
Le Syndicat des professionnelles et professionnels des commissions scolaires de l’Ouest de Montréal (SPPOM-CSQ) représente près de 600 professionnelles et professionnels des commissions scolaires Kativik, Marguerite-Bourgeoys et des Trois-Lacs.
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 dans le secteur public. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec.