Alors que les universités québécoises déplorent le sous-financement de leurs activités depuis nombre d’années, la CSQ est très surprise des révélations du Journal de Montréal à l’effet que certaines universités (McGill, Montréal, Laval) auraient refusé un réinvestissement de 1,8 milliard de dollars de la part du gouvernement Marois.

Montréal, le 12 mai 2014. – Alors que les universités québécoises déplorent le sous-financement de leurs activités depuis nombre d’années, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) est très surprise des révélations du Journal de Montréal à l’effet que certaines universités (McGill, Montréal, Laval) auraient refusé un réinvestissement de 1,8 milliard de dollars de la part du gouvernement Marois. Selon cet article, ces dernières auraient levé le nez sur le plan de réinvestissement du précédent gouvernement puisqu’il s’accompagnait de conditions à respecter (embauche de professeurs, de chargés de cours, équilibre budgétaire, etc.)
« Défendre l’autonomie universitaire et la liberté économique, c’est une chose, exiger un chèque en blanc du gouvernement du Québec, c’en est une autre ! D’autant plus que ce réinvestissement, du financement public rappelons-le, aurait permis l’embauche de personnel dont les universités ont besoin », déplore Marc Nantel, 1er vice-président de la CSQ.
« L’attitude de ces recteurs me rappelle l’arrogance qu’affichaient certains d’entre eux, lors de la grève étudiante, lorsque nous évoquions la question du mal-financement des universités. Tous réclamaient de l’argent, mais lorsqu’il était temps de préciser leurs besoins réels, ils restaient cois. Il serait grand temps qu’ils réalisent que les universités ne leur appartiennent pas et qu’ils ne peuvent se comporter comme s’ils dirigeaient une entreprise privée », souligne M. Nantel.
La nécessité d’un Conseil national des universités
Selon la CSQ, cette révélation illustre l’importance de la création d’un Conseil national des universités. « Tout au long des consultations sur l’enseignement supérieur, au cours des deux dernières années, nous avons défendu la création d’une instance intermédiaire de coordination et de conseil pour le réseau universitaire. Ce fâcheux épisode nous renforce dans notre position. Espérons que le nouveau ministre responsable de l’enseignement supérieur comprenne aussi l’importance d’une telle instance », termine M. Nantel.
Profil de la CSQ en enseignement supérieur
La CSQ regroupe sept syndicats universitaires représentant plus de 3 500 membres qui sont des professionnels de recherche, des chargés de cours de même que du personnel d’encadrement et de soutien. Au collégial, la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ), la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ) et la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ) réunissent des syndicats dans l’ensemble du réseau des cégeps.