Prétextant de bonnes nouvelles, dont le retour à l’équilibre budgétaire, le premier budget du ministre Joe Oliver poursuit l’œuvre du gouvernement Harper qui favorise les ménages canadiens les plus riches.

Montréal, le 21 avril 2015. – Prétextant de bonnes nouvelles, dont le retour à l’équilibre budgétaire, le premier budget du ministre Joe Oliver poursuit l’œuvre du gouvernement Harper qui favorise les ménages canadiens les plus riches. En plus du fractionnement du revenu des familles annoncé l’automne dernier, le budget confirme aujourd’hui le doublement du plafond des cotisations aux CELI.
« Il est clair que ces mesures profitent en grande partie aux plus riches. Sous couvert de favoriser les familles et la classe moyenne, le gouvernement Harper démontre bien le peu de considération de son gouvernement pour les moins bien nantis et les travailleuses et travailleurs », remarque Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
Le doublement du plafond des CELI est particulièrement préoccupant. Dans une étude récente, le directeur parlementaire du budget montre que les coûts du CELI pour le gouvernement vont exploser au cours des prochaines années. Le budget poursuit également la forte réduction des impôts des entreprises. « Toutes ces mesures qui réduisent les revenus du gouvernement fédéral ont entraîné des coupes importantes de services, par exemple à Radio-Canada, et amené le gouvernement fédéral à réduire les transferts aux provinces, ce qui a un impact direct pour le Québec », poursuit Mme Chabot.
Ce budget vient encore piger dans la caisse d’assurance emploi pour équilibrer les comptes. « C’est totalement odieux d’oser piger encore dans la caisse d’assurance emploi et d’anticiper de baisser les cotisations en 2017. Des milliers de personnes aujourd’hui au chômage n’ont plus droit à des prestations ou sont obligées, par les mesures conservatrices, de faire plusieurs dizaines de kilomètres pour trouver un emploi. Quel genre de gouvernement peut traiter ainsi sa population ? », s’indigne la présidente de la CSQ.
Le gouvernement Harper ne peut certes pas se targuer de faire l’unanimité dans la population avec des années de nivellement vers le bas de la société canadienne. Lors des prochaines élections, il faudra qu’il affronte les quelques centaines de milliers de travailleuses et travailleurs qui ne décolèrent pas après les multiples attaques à leur égard qui font fi des valeurs d’égalité et de justice sociale.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.