Montréal, le 31 octobre 2022. – Les négociations se corsent à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) alors que les membres du Syndicat des professionnelles et professionnels du Laboratoire de santé publique du Québec (SPPLSPQ-CSQ), à l’instar de leurs collègues du Syndicat des professionnelles et professionnels de la santé publique du Québec (SPPSPQ-CSQ) la semaine dernière, viennent d’accorder à l’unanimité un mandat de grève de trois jours à leurs représentantes et représentants.

À quelques heures d’une rencontre de négociation qui aura lieu demain en présence d’un conciliateur, la présidente du SPPLSPQ-CSQ, Maud Vallée, soutient que ces deux votes de grève exercent une forte pression sur la direction de l’INSPQ.

« Les membres des deux syndicats partagent une profonde insatisfaction et déception devant les offres salariales franchement décevantes qui nous ont été déposées dans le contexte actuel. Nos membres sont extrêmement déçus d’être considérés et traités avec si peu de reconnaissance et de respect de la part de notre employeur. Ils souhaitent rattraper le retard salarial accumulé avec leurs homologues des autres organisations et obtenir une part de reconnaissance. Ce vote de grève est un profond cri du cœur qu’ils lancent à l’INSPQ pour obtenir une pleine reconnaissance de leur travail professionnel quotidien pour la protection de la santé publique », plaide Maud Vallée.

Un employeur atteint d’amnésie

Cette dernière rappelle d’ailleurs que le Laboratoire de santé publique du Québec, situé à Sainte-Anne-de-Bellevue, est le laboratoire de référence pour le diagnostic, la surveillance et l’investigation de maladies infectieuses au Québec. « Notre travail a été essentiel, particulièrement au cours des deux dernières années dans le cadre de la pandémie, et il le demeure tout autant chaque jour qui passe pour d’autres enjeux de santé publique. Notre employeur le sait et il ne peut pas, tout à coup, souffrir d’amnésie lorsqu’arrive le temps de négocier », de dire la présidente du SPPLSPQ-CSQ.

Une entente satisfaisante recherchée

Maud Vallée termine en affirmant clairement que son syndicat « veut négocier en toute bonne foi et veut arriver à une entente satisfaisante pour les deux parties. Toutefois, l’employeur doit se présenter à la table de négociation avec l’intérêt et la volonté de régler sinon nous n’hésiterons pas à utiliser notre mandat de grève ».