Montréal, le 7 mai 2021. – Devant la grogne créée par les offres salariales différenciées faites au personnel scolaire, plus de 10 000 professionnelles et professionnels de l’éducation, membres de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), prendront à nouveau le chemin de la grève, le 19 mai prochain.

Pour cette deuxième séquence de grève, les professionnelles et les professionnels demandent une meilleure reconnaissance salariale pour tous les acteurs du réseau scolaire, qui sont en majorité des femmes.

Dans le but de faire écho à la colère grandissante de ses membres, la FPPE-CSQ annonce que des écoles, partout au Québec, seront fermées par des lignes de piquetage lors de cette journée de grève. La Fédération et ses syndicats conserveront le mystère quant aux endroits précis jusqu’au 19 mai.

Reconnaissance pour TOUS en éducation

Parce que le réseau de l’éducation est composé majoritairement de femmes, c’est tout son personnel, autant professionnel, de soutien qu’enseignant, qui accuse un important retard salarial quand on le compare à ses homologues de la fonction publique, du parapublic et du privé. Ce retard entraîne de graves problèmes d’attraction et de rétention dans le réseau, dans tous les corps d’emploi, qui contribuent tous à la réussite des élèves et au fonctionnement de l’école.

« En choisissant d’apporter des correctifs salariaux visant seulement le groupe des enseignants, le gouvernement affaiblit le réseau de l’éducation dans son ensemble et crée des tensions dans les équipes de travail. Un profond sentiment d’iniquité se répand et un vent de désaffection massive souffle sur les rangs du personnel professionnel. En procédant ainsi pour régler le problème de pénurie, le gouvernement en crée une autre chez les professionnels, et elle a des conséquences tout aussi dévastatrices pour les élèves. Soyons clairs : les enseignantes et les enseignants méritent leur augmentation de salaire. Soyons encore plus clairs : les professionnelles et les professionnels ne méritent pas moins », soutient Jacques Landry, le président de la FPPE-CSQ.

Une urgence de régler qui ne se rend pas jusqu’aux tables

Le gouvernement Legault signifiait, dimanche dernier, dans une opération médiatique spectacle, son intention de régler très rapidement les négociations du secteur public.

« Il semble que les négociateurs aux tables en éducation n’aient pas eu le mémo; ils n’ont actuellement rien offert aux professionnelles et professionnels. L’urgence de régler doit se traduire aux tables de négociation par des mandats et des gestes concrets de reconnaissance », clame Jacques Landry.

La présente grève s’exercera durant une demi-journée, en avant-midi. Elle fait partie d’un mandat de cinq jours de grève voté par les membres de la FPPE-CSQ qui n’hésitera pas à y recourir à nouveau pour continuer à faire pression sur le Conseil du trésor pour parvenir à des règlements équitables pour tous en éducation.