Suivant la fin des travaux du groupe de travail visant à régler la pénurie de main-d’œuvre des ouvriers spécialisés dans le secteur public, quelques centaines d’entre eux, syndiqués avec la CSN, la FTQ, la CSQ et le SFPQ, ont manifesté devant l’Assemblée nationale.

Québec, le 23 mai 2013. – Suivant la fin des travaux du groupe de travail visant à régler la pénurie de main-d’œuvre des ouvriers spécialisés dans le secteur public, quelques centaines d’entre eux, syndiqués avec la Centrale des syndicats nationaux (CSN), la Fédération des travailleurs et  travailleuses du Québec (FTQ), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et le Syndicat de la fonction publique et parapublique (SFPQ), ont manifesté devant l’Assemblée nationale. Ils demandent entre autres des correctifs salariaux afin de combler le retard grandissant entre les salaires des secteurs public et privé.
Le groupe de travail a pour objectif de boucler les travaux amorcés en 2010, sur les problèmes de rareté de main-d’œuvre dans les réseaux de la santé, de l’éducation et de la fonction publique. Selon les représentants syndicaux, la pénurie des ouvriers spécialisés coûte plus cher à l’État que d’augmenter les salaires. « C’est complètement absurde. Au lieu d’injecter de l’argent pour corriger les salaires dans le public, le Conseil du trésor contraint les établissements à la sous-traitance. En plus d’avoir à payer le salaire du secteur privé, on doit payer pour les profits de l’entreprise. Augmenter les salaires des ouvriers spécialisés, c’est faire sauver de l’argent aux contribuables », affirment les représentants syndicaux.
Effectivement, l’écart entre le privé et le public est substantiel. Par exemple, un électricien gagne en moyenne 22 $ l’heure dans le secteur public, alors que le salaire moyen au privé se situe à 33 $. Pour les menuisiers, les machinistes et les mécaniciens, les salaires du secteur public accusent également un retard de 11 $ l’heure comparativement au privé.
Des rencontres de travail ont eu lieu les 11 mars, 17 avril et 2 mai dernier. Après la dernière rencontre de travail, le comité n’a pas été en mesure d’émettre de recommandations conjointes. « Après plusieurs rencontres de la table de travail, nous sommes déçus que les négociateurs du Conseil du trésor n’aient encore aucun mandat. C’est le temps de régler ce problème-là, parce que ça nuit à tout le monde. Au lieu de faire faire l’entretien quotidien de nos bâtiments par nos employés et employées, on utilise la sous-traitance pour régler les problèmes majeurs. Sur le long terme, il y a une dégradation de la condition des établissements et infrastructures », concluent les représentants syndicaux.
Pour les ouvriers spécialisés, la mobilisation continue. Des manifestations sont prévues à Saguenay, à Longueuil, à Joliette et à Sherbrooke, où des électriciens, des plombiers, des tuyauteurs, des frigoristes et des mécaniciens interpelleront leurs élus et élues.
Environ 7 000 ouvriers spécialisés travaillent dans les établissements publics du Québec. Ils sont représentés par la Fédération de la santé et des services sociaux (CSN), la Fédération des employées et employés des services publics (CSN), le Syndicat québécois des employées et employés de services (FTQ), le Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ), le Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureaux (FTQ), l’Union des employées et employés de services (FTQ), la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ) et le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).