Les fédérations syndicales du secteur collégial affiliées à la CSQ, la FPSES-CSQ, la FPPC-CSQ et la FEC-CSQ conseillent fortement au président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, de donner de « vrais mandats » à ses porte-parole, s’il veut régler les négociations d’ici Noël.

Montréal, le 3 novembre 2015. – Les fédérations syndicales du secteur collégial affiliées à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ), la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ) et la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ) conseillent fortement au président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, de donner de « vrais mandats » à ses porte-parole, s’il veut régler les négociations d’ici Noël.
Les présidentes de la FPSES-CSQ, Anne Dionne, de la FPPC-CSQ, Carol LaVack, et le président de la FEC-CSQ, Pierre Girouard, jugent de mauvaise foi Martin Coiteux lorsqu’il dit trouver « regrettable » de voir les syndiqués du secteur public débrayer plutôt que de miser sur la négociation.
Les trois fédérations du réseau collégial soutiennent qu’après onze mois, les négociations sectorielles n’ont pratiquement pas progressé, non pas par la faute des syndicats, mais parce que les représentants patronaux aux tables n’ont aucun mandat pour négocier. Ils n’ont aucune marge de manœuvre pour négocier sérieusement et sont constamment obligés d’aller consulter leurs mandants avant de pouvoir se prononcer sur quoi que ce soit.
De la « jasette » qui dure depuis des mois
Les leaders syndicaux déplorent de devoir faire face à des représentants patronaux incapables de faire plus que de la « jasette » depuis des mois, sans qu’il y ait eu encore de véritable négociation. Aucune solution aux problèmes n’est avancée par la partie patronale qui se repose entièrement sur « l’imagination » de la partie syndicale pour essayer de faire avancer les dossiers.
Un « jovialisme » non fondé de Martin Coiteux
Dans ce contexte, le « jovialisme » manifesté par le président du Conseil du trésor quant aux supposés progrès aux tables de négociation laisse pantois les présidents des fédérations du secteur collégial. Un dépôt patronal dit « global », effectué au mois de septembre, a été très mal accueilli et les prétendus gains syndicaux se résument pratiquement au retrait de quelques reculs majeurs sur nos conditions de travail. Essentiellement, la plupart des demandes de récupérations patronales demeurent sur la table et il a été répondu à très peu de demandes syndicales.
Les fédérations de la CSQ affirment que si les négociations sectorielles traînent en longueur, ce n’est certainement pas la faute de la partie syndicale. Elles rappellent que leurs membres n’ont rien à gagner avec une négociation qui s’étire inutilement, qui les oblige à se retrouver dans la rue, sans salaire, pour exercer des pressions sur l’employeur afin qu’il négocie sérieusement. Est-ce l’attitude d’un gouvernement qui dit vouloir régler ?
Une négociation à prendre au sérieux
Anne Dionne, Carol LaVack et Pierre Girouard terminent en demandant à Martin Coiteux d’intervenir auprès de son gouvernement pour qu’il traite la négociation avec les 500 000 travailleuses et travailleurs du secteur public aussi sérieusement que les discussions qui ont mené à un investissement de 1,3 milliard de dollars de fonds publics pour assurer l’avenir de 10 000 emplois chez Bombardier.
Profil des fédérations du collégial de la CSQ
La Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ), la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ) et la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ) réunissent des syndicats représentant les trois catégories de personnel dans l’ensemble du réseau collégial. La CSQ regroupe plus de 200 000 membres, dont 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec.