Éducation

Les enfants d’abord!

11 juillet 2016

Le ministre Leitão annonce un surplus de 1,8 milliard de dollars et envisage une baisse d’impôts. Puisqu’il désire se montrer « prudent » et qu’il attend les données, entre autres, de l’éducation, pour décider ce qu’il en fera, je me permets de lui rappeler aujourd’hui les coupes d’un milliard imposées dans ce secteur durant les dernières années.

Le ministre Leitão annonce un surplus de 1,8 milliard de dollars et envisage une baisse d’impôts. Puisqu’il désire se montrer « prudent » et qu’il attend les données, entre autres, de l’éducation, pour décider ce qu’il en fera, je me permets de lui rappeler aujourd’hui les coupes d’un milliard imposées dans ce secteur durant les dernières années.
Quand un enfant n’obtient pas les services auxquels il a droit à l’école, quand les parents doivent recourir au secteur privé pour pallier le manque de services, c’est une attaque directe à l’égalité des chances. Il est clair que ce surplus s’accumule sur le dos de la population.
On peut envisager des baisses d’impôts, mais cette décision ne constituerait pas une redistribution équitable de la richesse à ceux qui en ont le plus besoin, car, ne l’oublions pas, le rôle de l’État c’est aussi d’offrir des chances égales à toutes et à tous.
À la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), nous avons entendu trop d’histoires d’horreur en raison des coupes de services dont les enfants font les frais. J’invite le ministre Leitão à interroger les parents qui ont des enfants présentant des difficultés particulières et qui, faute de ressources, doivent se tourner vers le privé, pour répondre à ce besoin. Combien de jeunes souffriront de ce manque de services?
Si le surplus se traduit en baisse d’impôts, les plus riches auront encore plus d’argent et les plus pauvres en auront très peu. Quand un surplus se fait au détriment des enfants, on a un énorme problème!
M. Leitão reporte à l’automne la décision quant à l’utilisation de ce surplus.
J’espère que les parents seront nombreux cet été à lui rappeler l’importance d’un réinvestissement massif en éducation.
Éric Pronovost
Président
Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ)