Montréal, le 16 février 2015. – Au sortir des consultations prébudgétaires menées par le gouvernement de Philippe Couillard, la CSD, la CSN, la CSQ et la FTQ exigent que celui-ci entreprenne des actions concrètes et concertées afin d’assurer la relance économique de la province. Alors qu’il sabote les forums de développement dans les régions, le gouvernement ne peut se contenter de quelques annonces cosmétiques.
Les quatre centrales syndicales du Québec demandent au gouvernement libéral de lancer un vaste dialogue avec les différents acteurs de la société, notamment les organisations syndicales, patronales, féministes, communautaires et environnementales, afin de proposer des changements constructifs pour assurer un développement économique durable.
En plus de permettre d’échanger sur les initiatives prometteuses en termes de création d’emplois, ce grand rendez-vous serait aussi l’occasion de discuter d’une vision commune de la gouvernance locale du développement. La stratégie du gouvernement ne peut s’échafauder uniquement sur un plan d’investissement dans les infrastructures, mais doit également maintenir et bonifier le financement des organismes de développement économique local et régional.
D’autre part, le gouvernement doit reconnaître l’apport des services publics au développement économique de l’ensemble du territoire. En plus de participer à la vitalité des milieux, les services publics sont essentiels pour appuyer l’activité économique. Un financement équitable et progressif des missions de l’État contribue au développement tant social qu’économique.
Alors que le gouvernement Couillard adopte des mesures d’austérité pour l’atteinte du déficit zéro et le remboursement de la dette, il semble oublier les raisons pour lesquelles les Québécoises et Québécois l’ont récemment élu : stimuler la croissance économique et la création d’emplois de qualité. Pour la CSD, la CSN, la CSQ et la FTQ, le gouvernement a l’obligation d’agir pour retrouver le chemin de la croissance économique durable ; et la mise sur pied d’un vaste dialogue social, tant sur une base nationale que régionale, est le premier pas à franchir pour y arriver.