« L’égalité des chances en éducation est au cœur de nos préoccupations, car il s’agit d’un facteur essentiel de la réussite éducative et de la persévérance scolaire. Nous sommes donc très heureux que le Conseil supérieur de l’éducation ait retenu cette question, car il s’agit d’un enjeu prioritaire », souligne Louise Chabot, présidente de la CSQ.

Lévis, le 20 octobre 2016. – « L’égalité des chances en éducation est au cœur de nos préoccupations, car il s’agit d’un facteur essentiel de la réussite éducative et de la persévérance scolaire. Nous sommes donc très heureux que le Conseil supérieur de l’éducation ait retenu cette question, car il s’agit d’un enjeu prioritaire », souligne Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
Telle est la réaction de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) et de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation (FPPE-CSQ) au rapport du Conseil supérieur de l’éducation (CSE) sur l’état et les besoins de l’éducation 2014-2016, intitulé Remettre le cap sur l’équité.
La situation du Québec est préoccupante
La CSQ reconnaît la grande qualité du bilan présenté dans le rapport et s’inquiète des conséquences pour les élèves du Québec. « L’état des lieux du Conseil démontre la situation extrêmement préoccupante de l’éducation au Québec. À l’intérieur même du Canada, en comparaison avec les autres provinces, le Québec a laissé se développer un système à plusieurs vitesses. Cela contribue à doubler l’écart de résultat dans les matières de base entre les écoles favorisées et les écoles défavorisées. C’est alarmant et cela ne peut continuer; il faut agir rapidement pour renverser cette situation » soutient Louise Chabot.
Des inégalités évitables
Selon la CSQ et ses fédérations du réseau scolaire, le CSE démontre clairement l’ampleur des trois formes d’inégalités que l’on retrouve dans le milieu de l’éducation soit les inégalités d’accès au service, les inégalités de traitement pendant la formation et les inégalités de résultats : « Les problèmes associés à l’accès et aux conditions d’apprentissage conduisent à des écarts dans les résultats qui sont intolérables parce qu’évitables; nous en connaissons les causes et c’est notre système qui les cautionne encore. Il est clair pour nous que le ministre doit tenir compte de cette analyse dans le cadre des consultations sur la réussite éducative qui ont cours actuellement. »
Par ailleurs, devant l’ampleur du défi, la Centrale aurait souhaité des pistes de solutions plus affirmées de la part du CSE dans le rapport. « Pour renverser la vapeur, il faudra donner un grand coup. Le Conseil s’en tient pour l’essentiel à des mesures indirectes qui ne résoudront pas le problème à la source alors qu’il est urgent d’agir. De notre côté, nous avons proposé des solutions concrètes qui pourraient avoir des impacts à court terme et nous souhaitons que celles-ci soient entendues et mises en place le plus rapidement possible », conclut Louise Chabot.
Des solutions existent
Rappelons que pour favoriser l’égalité des chances, la CSQ et ses fédérations du réseau scolaire mettent de l’avant plusieurs solutions telles que la mise en place des moyens nécessaires pour rééquilibrer la composition des établissements et des classes, ou mettre fin à la concurrence pour garantir une plus grande mixité sociale et scolaire au sein des écoles.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 dans le secteur public. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.