Société

Le SISP souhaite que le gouvernement mette un point final aux PPP

14 février 2013

Le SISP se réjouit des déclarations du ministre de la Santé à l’effet que son ministère abandonnera désormais le développement de projets en partenariat public-privé (PPP) dans les hôpitaux et les centres d’hébergement.

Montréal, le 14 février 2013 — Le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP) se réjouit des déclarations du ministre de la Santé à l’effet que son ministère abandonnera désormais le développement de projets en partenariat public-privé (PPP) dans les hôpitaux et les centres d’hébergement. Le gouvernement doit maintenant faire un pas de plus en énonçant clairement qu’il n’aura plus recours à ce type d’ententes dans le développement de toutes les infrastructures de l’État de même que dans la prestation des services. « Au cours des derniers mois, les divers projets réalisés en PPP par le précédent gouvernement ont souvent fait la manchette. De quoi était-il question? De services inefficaces, de dépassements de coûts, de transactions louches et d’imbroglios administratifs coûteux pour les citoyens. Les PPP n’ont rien de bon à apporter à nos services publics » déclare la porte-parole du SISP, Lucie Martineau.

Perte d’expertise et de revenus
En développant des projets en PPP, l’État abandonne son contrôle sur ses grandes infrastructures, mais aussi son expertise. De même, en choisissant de créer des organismes pseudo gouvernementaux, mais non régis par la Loi sur la fonction publique, l’État met en joue le principe de l’indépendance de la fonction publique à l’égard des pressions externes. Par ailleurs, puisque la plupart des contrats et les règles qui régissent les PPP sont secrets, l’accès à l’information est difficile, voire inexistant. Ainsi, impossible de connaitre les revenus engrangés par les consortiums qui profitent des PPP…
Les services publics doivent être accessibles à tous et ils ne peuvent être conciliés avec une logique de profit ou de rentabilité. « Les PPP menacent l’universalité des services publics. Le gouvernement doit déclarer clairement qu’il abandonne cette formule» conclut la porte-parole du SISP.
À propos du SISP
Le SISP regroupe 285 000 membres issus de quatre organisations syndicales (CSQ, SFPQ, APTS et SPGQ), dont la majorité provient des secteurs public, parapublic et péripublic. La mission première du Secrétariat s’articule autour de la défense et de la promotion des services publics offerts à la population québécoise. Par leurs actions concertées, la CSQ, le SFPQ, l’APTS et le SPGQ souhaitent favoriser l’accès à des services publics de qualité, et ce, sur l’ensemble du territoire québécois.