Dénonçant les compressions sans précédent dans le réseau de la petite enfance et la modulation des tarifs, de nombreux professionnels et professionnelles de la petite enfance, des parents et des citoyens et citoyennes, ont pris part aujourd’hui à une action symbolique devant les bureaux du ministère de la Famille à Montréal.

Montréal, le 14 février 2016. – Dénonçant les compressions sans précédent dans le réseau de la petite enfance et la modulation des tarifs, de nombreux professionnels et professionnelles de la petite enfance, des parents et des citoyens et citoyennes, ont pris part aujourd’hui à une action symbolique devant les bureaux du ministère de la Famille à Montréal. L’événement était organisé par le Syndicat des intervenantes en petite enfance de Montréal (SIPEM-CSQ) en collaboration avec la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) et la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
Dans le but d’envoyer un message clair au gouvernement Couillard, les participantes et participants au rassemblement ont été invités à déposer des pansements sur un cœur géant représentant le cœur du réseau de la petite enfance du Québec, malmené par les politiques d’austérité.
Une œuvre de démolition injustifiée
La vice-présidente de la CSQ, Sonia Éthier, a interpellé le nouveau ministre, Sébastien Proulx, pour que son gouvernement change rapidement de cap : « Cette œuvre de démolition est animée par des raisons idéologiques seules puisqu’elle cause du tort aux personnes directement touchées. C’est le cas des tout-petits desquels le réseau favorise le développement et même le dépistage précoce des difficultés d’apprentissage. C’est le cas des familles qui reçoivent, avec le réseau public, un soutien essentiel et l’assurance que leurs enfants seront bien outillés pour l’avenir. Et c’est le cas des femmes, pour lesquelles le réseau favorise un meilleur accès au marché du travail. »
Une richesse pour toutes et tous
De son côté, Valérie Grenon, vice-présidente de la FIPEQ-CSQ, a rappelé le rôle essentiel joué par les éducatrices au quotidien : « Nous poursuivons la lutte aujourd’hui parce que les 14 000 membres de notre Fédération, tant en milieu familial qu’en CPE, ont à cœur le bien-être de nos tout-petits et contribuent chaque jour à leur développement. Notre réseau public de la petite enfance, c’est une richesse tant pour les enfants que pour les familles et les femmes, et c’est le premier maillon fort de l’éducation. »
Une attaque directe contre les parents et leurs enfants
Pour sa part, la présidente du SIPEM-CSQ, Claudia Lupien a dénoncé l’acharnement des libéraux à vouloir détruire un réseau que nous avons mis vingt ans à construire : « Ce gouvernement ne peut pas, au nom de l’austérité, menacer la survie même de notre réseau public de la petite enfance en annonçant des compressions de 120 millions de dollars. En agissant ainsi, il attaque directement les parents et leurs enfants parce que notre réseau public de la petite enfance favorise l’égalité des chances pour tous les enfants du Québec. »
Des valentins pour le ministre
En terminant, les trois porte-parole syndicales ont invité la population à consulter le site jm.lacsq.org afin de faire parvenir un valentin au nouveau ministre de la Famille, Sébastien Proulx, pour le sensibiliser à l’importance de notre réseau public de services de garde à la petite enfance, car c’est un investissement pour l’avenir du Québec et une étape essentielle vers la réussite éducative.
Profil de la FIPEQ-CSQ
La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) représente près de 14 000 responsables d’un service de garde en milieu familial et près de 2 000 travailleuses dans les installations des CPE. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la petite enfance au Québec.