Le SIISNEQ-CSQ, affilié à la FSQ-CSQ et à la CSQ, exige la démission de la présidente de l’OIIQ, Lucie Tremblay, jugeant que celle-ci a dépassé les bornes en laissant entendre que la santé de la population pourrait être mise en péril par les infirmières et les infirmiers détenant une formation collégiale.

Saguenay, le 11 novembre 2013. – Le Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois (SIISNEQ-CSQ), affilié à la Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ) et à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), exige la démission de la présidente de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), Lucie Tremblay, jugeant que celle-ci a dépassé les bornes en laissant entendre que la santé de la population pourrait être mise en péril par les infirmières et les infirmiers détenant une formation collégiale.
La présidente du SIISNEQ, Nathalie Savard, juge totalement irresponsables les propos tenus par Lucie Tremblay et publiés, samedi dernier, dans le journal Le Quotidien.
« C’est du jamais vu au Québec et ailleurs dans le monde que la présidente d’un ordre professionnel prenne publiquement la parole pour mettre en doute les compétences de la majorité de ses propres membres. La campagne de lobbying qu’elle mène pour inciter le gouvernement à imposer la formation universitaire à l’ensemble des infirmières et infirmiers a franchi un niveau inacceptable, prenant littéralement la forme d’une campagne de désinformation menée sur le dos des infirmières et infirmiers de formation collégiale », dénonce Nathalie Savard.
Du sensationnalisme indigne d’une présidente professionnelle
Dans ce contexte, Nathalie Savard soutient que la présidente de l’OIIQ est indigne de la confiance de ses propres membres.
« On ne peut pas accepter que la présidente de l’OIIQ, pour arriver à ses propres fins, descende aussi bas que de faire peur inutilement à la population. C’est totalement irresponsable et ses déclarations sensationnalistes, mettant en doute les capacités professionnelles des infirmières et infirmiers de formation collégiale, sont complètement gratuites et ne reposent sur aucun fondement sérieux », s’insurge Nathalie Savard.
Un manque de jugement flagrant
La présidente du SIISNEQ accuse Lucie Tremblay de manquer de jugement en reportant sur les épaules des infirmières et infirmiers de formation collégiale la responsabilité de nombreux problèmes de notre réseau de santé.
« Ce qui met en danger la sécurité des patients n’est pas la formation collégiale du personnel infirmier, mais bien plutôt la surcharge de travail qui accable l’ensemble des infirmières et infirmiers, peu importe leur niveau d’étude, et qui est due aux multiples compressions budgétaires. Si la présidente de l’OIIQ avait vraiment eu à cœur les intérêts de la population, elle aurait concentré ses efforts à dénoncer les coupes en santé et à exiger des réinvestissements, plutôt que de dénigrer gratuitement et sans fondement ses propres membres », fustige Nathalie Savard.
Des propos alarmistes tenus intentionnellement
La présidente du SIISNEQ termine donc en soutenant que Lucie Tremblay n’a pas d’autre choix que de démissionner de sa fonction de présidente de l’OIIQ.
« De simples excuses de la présidente de l’OIIQ sont insuffisantes parce que ses propos dénotent plus qu’un manque de respect à l’égard de ses membres. En effet, elle a franchi un pas inacceptable en tenant intentionnellement des propos exagérés pour faire peur à la population, sans égard aux conséquences, et ça ne peut pas en rester là. Elle doit démissionner », conclut Nathalie Savard.
Profil du SIISNEQ
Le Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois (SIISNEQ-CSQ) représente 1 250 membres infirmières et infirmiers, infirmières auxiliaires et infirmiers auxiliaires et inhalothérapeutes œuvrant dans 9 réseaux répartis dans les régions du Saguenay-Lac-Saint-Jean, de la Côte-Nord, de la Basse Côte-Nord et du Nord-du-Québec.