Les syndicats CSQ du secteur de la santé au Saguenay-Lac-Saint-Jean, soit le SIISNEQ-CSQ et le SEBTPA-CSQ, ne digèrent absolument pas les nouvelles compressions de 15 millions de dollars imposées au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Saguenay-Lac-St-Jean et appellent les députés de la région à intervenir.

Saguenay, le 16 juin 2016. – Les syndicats CSQ du secteur de la santé au Saguenay-Lac-Saint-Jean, soit le Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois (SIISNEQ-CSQ) et le Syndicat des employés de bureau, des techniciens et des professionnels de l’administration du Saguenay-Lac-Saint-Jean (SEBTPA-CSQ), ne digèrent absolument pas les nouvelles compressions de 15 millions de dollars imposées au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Saguenay-Lac-St-Jean et appellent les députés de la région à intervenir.
Les présidentes du SIISNEQ-CSQ, Nathalie Savard, et du SEBTPA-CSQ, Kate Lavoie, croient que les établissements de santé de la région ont atteint leur limite en ce qui concerne les compressions budgétaires et qu’ils ne peuvent pas en prendre plus, au risque de mettre en danger la santé du personnel et la qualité des soins à la population.
« Au cours des six dernières années, nous avons dû encaisser pas moins de 68 millions de dollars en compressions. Ce n’est pas rien! Avec la nouvelle annonce, nous allons atteindre un montant de 83 millions. C’est tellement gros que ça nous apparaît irréel, mais c’est malheureusement la commande politique imposée par un gouvernement et un ministre de la Santé qui se fichent éperdument des conséquences qu’ont leurs décisions sur la vie des gens », dénonce Nathalie Savard.
Assez, c’est assez!
Cette dernière se demande ce qu’il faut attendre de plus pour que les décideurs de la région et la population se lèvent et disent d’une seule voix qu’assez, c’est assez!
« On parle de compressions accumulées qui approchent les 100 millions pour une organisation qui a un budget d’opération d’un peu plus de 700 millions de dollars. C’est énorme. Sans compter que cette nouvelle compression représente l’abolition d’environ 300 postes de plus. À croire que Philippe Couillard, député de Roberval, s’est donné comme mission de tuer l’économie de sa propre région et d’hypothéquer son avenir! », commente la présidente du SIISNEQ-CSQ.
Une démolition orchestrée par Gaétan Barrette
Dans le même esprit, la présidente du SEBTPA-CSQ, Kate Lavoie, soutient qu’il faut absolument arrêter cette opération de démolition de notre système de santé régional, orchestrée par le ministre Gaétan Barrette sous le couvert d’une supposée réforme qui fait plus de mal que de bien au réseau.
« Si des compressions de cette envergure survenaient dans le secteur privé, la région se lèverait d’un seul mouvement pour les dénoncer. À croire que quand ça se passe dans le secteur public, c’est moins grave. Mais c’est faux et il est évident que les compressions de 83 millions de dollars que nos établissements de santé ont subies au fil des ans ont contribué directement à affaiblir l’état de notre économie », déplore Kate Lavoie.
Un personnel durement affecté
Outre les effets sur l’économie, Kate Lavoie ajoute que ces mesures ont également des conséquences épouvantables sur le personnel qui œuvre dans les établissements de santé de la région.
« Pendant que le personnel est occupé à soigner les gens, le gouvernement prend les moyens pour rendre les travailleuses et travailleurs malades. On se croirait en plein cauchemar. La charge de travail et le stress ont atteint des limites inacceptables. Les gens souhaitent travailler dans la dignité et ce n’est tout simplement plus possible dans la situation actuelle », constate la présidente du SEBTPA-CSQ.
Un appel aux leaders régionaux
Nathalie Savard et Kate Lavoie entendent donc mobiliser leurs membres contre la réforme en cours et appellent les leaders régionaux, dont les députés, à rompre leur silence et à interpeller le gouvernement Couillard pour qu’il respecte le droit de la population à recevoir des soins et services de santé complets et accessibles à tous. Il faut que le personnel retrouve des conditions de travail décentes afin d’être en mesure de dispenser à la population du Saguenay–Lac-St-Jean des services de qualité.