Le SIIIEQ-CSQ accueille positivement le rapport d’intervention au CISSS déposé aujourd’hui par le Protecteur du citoyen et presse la direction de rétablir les postes abolis le plus rapidement possible pour corriger les nombreuses situations problématiques identifiées.

Mont-Joli, le 31 janvier 2017. – Le Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est du Québec (SIIIEQ-CSQ) accueille positivement le rapport d’intervention au Centre intégré de santé et de services sociaux de la Gaspésie (CISSS) déposé aujourd’hui par le Protecteur du citoyen et presse la direction de rétablir les postes abolis le plus rapidement possible pour corriger les nombreuses situations problématiques identifiées.
Un dossier noir qui a porté fruit
« Ce rapport démontre le sérieux du dossier noir que nous avons rendu public en juin dernier et confirme le bien-fondé des plaintes du syndicat à l’origine de l’enquête. À plusieurs reprises, le SIIIEQ-CSQ a alerté les membres du conseil d’administration pour les sensibiliser au fait que la diminution du personnel, les fermetures de lits, les fusions de centres d’activités, avaient des impacts directs sur les soins aux patients. Malheureusement, les administrateurs sont demeurés sourds à nos nombreuses mises en garde », déplore la présidente du SIIIEQ-CSQ, Micheline Barriault.
Des plaintes non prises au sérieux
La leader syndicale trouve inadmissible que le SIIIEQ-CSQ ait dû s’adresser directement au Protecteur du citoyen pour que le CISSS Gaspésie daigne prendre au sérieux ses récriminations.
« Nos membres sont en première ligne de la dispensation des soins et services dans les établissements de la région et ont à cœur le bien-être des patientes et patients. C’est dans cet esprit qu’ils ont exprimé leurs inquiétudes légitimes devant la dégradation de la qualité et de la sécurité des services causée directement par les coupes et compressions », rappelle la présidente du SIIIEQ-CSQ.
Une réaction de l’employeur insuffisante
Dans ce contexte, la présidente du SIIIEQ-CSQ demeure prudente devant la réaction du CISSS Gaspésie à la suite du dépôt du rapport. « Je suis sceptique sur leur volonté réelle de corriger la situation, alors que nulle part dans leur communiqué de presse il n’est question de réinvestir ou de rétablir les postes abolis. On nous parle de revoir les mécanismes en place pour améliorer nos pratiques et de démarche d’amélioration continue, sans mentionner nulle part qu’il faut augmenter les ressources. Pourtant, c’est là le vrai problème. On a beau revoir les façons de faire, si le personnel n’est pas plus nombreux, les patients ne recevront pas plus de services », dénonce Micheline Barriault.
Ouverture patronale espérée
D’autre part, la présidente du SIIIEQ-CSQ espère que le désir du CISSS, de travailler avec toutes les parties pour améliorer les choses, est véritable.
« À partir du moment où l’employeur s’entête à maintenir ses coupes et compressions, on ne peut pas parler d’ouverture significative de sa part à travailler avec les parties impliquées. Pour notre part, nous allons insister pour parler des vrais problèmes et multiplier les pressions sur la direction pour qu’elle ne se défile pas par rapport à l’application des recommandations du Protecteur du citoyen », conclut Micheline Barriault.
Profil du SIIIEQ-CSQ
Le SIIIEQ-CSQ représente 1 400 infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes répartis sur le territoire du Bas-Saint-Laurent et Gaspésie. Il est affilié à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).