Le SIIIEQ-CSQ, affilié à la CSQ, dénonce les dommages incessants causés par les compressions et les coupes dans les établissements de santé de la région du Bas-Saint-Laurent.

Rimouski, le 2 novembre 2016. – Le Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est du Québec (SIIIEQ-CSQ), affilié à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), dénonce les dommages incessants causés par les compressions et les coupes dans les établissements de santé de la région du Bas-Saint-Laurent.
Selon la présidente du SIIIEQ-CSQ, Micheline Barriault : « Les décisions prises par le conseil d’administration du CISSS Bas-Saint-Laurent ont des conséquences directes et très néfastes sur la qualité et la sécurité des soins, et ce, dans l’ensemble du réseau. Les fermetures de lits dans les unités de médecine et de chirurgie augmentent les délais d’attente, l’achalandage et le retour des patients à l’urgence à la suite de complications. En effet, les patients reçoivent leur congé trop tôt et les ressources de soutien à domicile sont insuffisantes. »
Situations critiques
D’autre part, Micheline Barriault ajoute que les abolitions de postes aux soins critiques à l’Hôpital de Matane mettent les patients et les infirmières dans des situations dangereuses. Autre situation fort préoccupante : le seul poste d’infirmière en santé mentale dans La Mitis a été aboli. On s’interroge à savoir qui fera le suivi pour cette clientèle qui en a pourtant grandement besoin.
Par ailleurs, dans les CHSLD, le portrait est critique. « L’objectif du CISSS Bas-Saint-Laurent de réduire à 30 % les effectifs du personnel professionnel a des conséquences sérieuses sur les soins aux personnes âgées. Les directions haussent les critères d’admissibilité, ce qui rend plusieurs lits inoccupés, justifiant ainsi leur fermeture. Est-on en train de transformer nos CHSLD en « mouroirs » sans leur donner les ressources adéquates? », craint la leader syndicale.
Une autre attaque inquiétante
L’annonce de fermeture du poste d’infirmière en prévention des infections dans La Mitis est une autre attaque à la sécurité des soins. « Avec les infections qui circulent de plus en plus dans les établissements de santé, les risques de contagion sont de plus en plus grands et pourraient précipiter le décès des personnes malades déjà fragilisées », prévient la présidente du SIIIEQ-CSQ.
Un CA qui doit réparer les pots cassés
Finalement, Micheline Barriault reconnaît que l’annonce d’un réinvestissement de 300 millions de dollars en santé est une bonne nouvelle en soi, mais il faut placer cela dans son contexte. « Ce n’est qu’un maigre retour qui ne compense même pas les sacrifices importants subis par nos membres et la population depuis plusieurs années. C’est pourquoi nous exigeons du conseil d’administration qu’il utilise les sommes qui seront réinvesties au Bas-Saint-Laurent afin de réparer les dommages causés à notre réseau et de rétablir les services qui ont été coupés ou diminués pour notre population. Il faut également réduire la charge de travail imposée à nos membres suite aux coupes de postes. Le conseil d’administration du CISSS Bas-Saint-Laurent, qui se réunit aujourd’hui, sera saisi des revendications du SIIIEQ-CSQ », avertit Micheline Barriault.
Profil du SIIIEQ-CSQ
Le Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutesde l’Est du Québec (SIIIEQ-CSQ) représente 1400 infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes répartis sur le territoire du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie.