Trois-Rivières, le 15 mars 2016. – Le Syndicat des infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires du Coeur-du-Québec (SIIIACQ-CSQ) dénonce des abolitions de postes d’infirmières et d’infirmières auxiliaires qui seront effectuées à l’urgence du Centre de santé et de services sociaux de Maskinongé, conséquences directes des mesures d’austérité imposées par le gouvernement Couillard et le ministre de la Santé, Gaétan Barrette.
En conférence de presse, ce matin, devant l’urgence du CSSS de Maskinongé, la présidente du SIIIACQ-CSQ, Andrée Guillemette, a dénoncé cette décision annoncée au cours des derniers jours par la direction du CSSS de Maskinongé, et par le fait même du grand CIUSSS MCQ.
« Les administrateurs ont pris cette décision pour répondre aux commandes d’austérité budgétaire du gouvernement Couillard, sans aucun égard aux besoins et aux services à la population. C’est typique de la façon dont ce gouvernement libéral sans cœur dirige le Québec depuis qu’il est au pouvoir, en se montrant au service de l’austérité plutôt que de la population », a affirmé Andrée Guillemette.
L’austérité avant les soins à la population
Des postes seront abolis à l’urgence du CSSS de Maskinongé. « Les administrateurs répondent ainsi aux exigences de performance imposées par le gouvernement Couillard et le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, qui se contentent de comparer la taille des établissements entre eux et le nombre d’employés, sans tenir compte des réalités et contraintes des milieux où ils opèrent. C’est rendu qu’au Québec, ce sont de vulgaires normes comptables qui l’emportent sur les besoins réels de services et de soins des gens dans la façon de diriger nos centres et établissements de santé », constate la présidente du SIIIACQ-CSQ.
Des besoins pourtant criants
Cette dernière se dit convaincue que ces abolitions de postes affecteront les services à la population. « Pas plus tard qu’en janvier 2014, l’administration avait cru nécessaire de créer trois postes d’infirmières auxiliaires à temps complet et trois autres à temps partiel, pour répondre aux besoins. La réalité est loin d’avoir changé depuis ce temps au point de justifier les abolitions qui viennent d’être annoncées, bien au contraire », explique André Guillemette.
Des postes abolis sans égard aux conséquences
La leader syndicale est d’autant plus choquée que l’on abolit des postes avant même d’avoir réfléchi sur la façon dont on s’y prendra pour continuer à maintenir les services dont les gens ont besoin.
« Les administrateurs se contentent de nous dire qu’ils coupent et qu’ils verront ensuite pour les solutions. C’est l’envers du bon sens et cela nous donne une bonne idée de leurs priorités. Une chose est certaine, le syndicat sera vigilant et n’hésitera pas à dénoncer toute conséquence de ces abolitions de postes sur les conditions de travail de ses membres et les services à la population », conclut la présidente du SIIIACQ-CSQ.
Profil du SIIIACQ-CSQ
Le Syndicat des infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires du Cœur-du-Québec (SIIIACQ-CSQ) représente plus de 1 900 membres du personnel en soins infirmiers et cardio-respiratoires (infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires) qu’on retrouve dans les établissements de santé couvrant l’ensemble de la région Mauricie/Centre-du-Québec.