Les maux de la langue

Le point sur la nouvelle orthographe

25 novembre 2010

Vous avez sûrement entendu parler des rectifications de l’orthographe proposées par le Conseil supérieur de la langue française (Paris) auquel se sont jointes l’Académie française et d’autres instances francophones compétentes. Cette capsule fait le point sur la question.
 
Les rectifications de l’orthographe visent à simplifier certaines graphies et ont pour but de supprimer des anomalies, des exceptions ou des irrégularités de l’orthographe française. Il y a environ deux mille mots touchés par les rectifications orthographiques.
 
Selon l’Office québécois de la langue française (OQLF) :
 
[…] au Québec, les enseignants n’ont reçu ni directives ni informations à ce sujet. S’ils choisissent d’enseigner la nouvelle orthographe, ils le font de leur propre gré ». […] Que les enseignants choisissent d’enseigner l’orthographe nouvelle ou traditionnelle, ils doivent accepter les deux graphies, et ce, pour une période indéterminée, puisque aucune des deux formes ne peut être considérée comme fautive présentement.
 
[…] Toutefois, le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec tient maintenant compte des rectifications dans la correction des examens de fin d’année. Quant aux maisons d’édition qui produisent du matériel pédagogique, elles peuvent aussi choisir d’intégrer ou non les rectifications dans leurs ouvrages. […] Par ailleurs, l’Université du Québec à Montréal enseigne la nouvelle orthographe dans ses cours de grammaire du français écrit et l’Université de Montréal le fait, notamment, dans les cours s’adressant aux futurs enseignants.
 
L’Office québécois de la langue française estime que ni les graphies traditionnelles ni les nouvelles graphies proposées ne doivent être considérées comme fautives. […]
 
Dès 1991, l’Office québécois de la langue française s’est déclaré, de façon générale, favorable à l’application des rectifications de l’orthographe, mais étant donné les réticences, voire l’opposition, qu’elles soulevaient dans divers milieux en France et ailleurs, il n’a pas voulu faire cavalier seul et imposer cette nouvelle norme au public québécois.
 
Depuis lors, l’Office suit l’évolution de l’accueil réservé aux rectifications dans la documentation ainsi que dans la société québécoise et la francophonie, et il les prend en considération dans ses travaux et dans les services qu’il offre au public.
 
Dans Le grand dictionnaire terminologique (GDT), l’Office applique déjà les graphies nouvelles dans le cas des néologismes et des emprunts.
 
Les nouvelles éditions de nombreux ouvrages de référence ou logiciels (Antidote) ont intégré la nouvelle orthographe.
 
Pour sa part, la CSQ suit la même règle de conduite que l’OQLF avec lequel elle est régulièrement en contact. Nous nous ajusterons avec le temps et l’usage. Ce qu’il est important de retenir est que si, dans un texte, nous utilisons un mot avec la nouvelle orthographe, nous conserverons cette même orthographe pour tout le document. L’uniformité a toujours préséance.
 
Pour plus d’information à ce sujet, n’hésitez pas à communiquer avec le personnel de la révision linguistique, soit Micheline Jean (p. 2052) et Danielle Lavoie (p. 2512).

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