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Le personnel des CCTT inquiet pour son avenir

27 juin 2025

La Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ) et la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ) dénoncent vivement la décision du gouvernement de réduire drastiquement sa part du financement des centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT). Ce faisant, il porte gravement atteinte à la mission de recherche dans le réseau collégial qui est déjà fragile.

En effet, le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec (MEIE) a réduit d’environ 20 % le financement de fonctionnement de chaque CCTT. Cela représente une perte de 86 000 $ par établissement. Rappelons que l’an dernier, le manque de financement public avait déjà contribué à créer un déficit important pour le tiers des CCTT.

Des coupes qui font mal

Pour les représentantes et représentants du personnel professionnel et de soutien à l’œuvre dans plusieurs de ces centres collégiaux, les 59 CCTT contribuent positivement à l’écosystème de l’innovation et au développement économique. Ils s’inquiètent des effets des coupes sur la réussite des 17 000 étudiantes et étudiants concernés par les activités des CCTT, qui y acquièrent une précieuse expérience pratique.

« Les coupes menacent les CCTT, dont les chercheuses et chercheurs possèdent des expertises de pointe dans leur domaine. Il faut protéger ces expertises qui se sont développées dans les dernières décennies et qui contribuent notamment au développement économique du Québec », affirme Éric Cyr, président de la FPPC-CSQ.

Passer de la parole aux gestes pour l’innovation

Nous notons également l’incohérence de ces restrictions budgétaires avec la vision exprimée par le MEIE dans sa Stratégie québécoise de recherche et d’investissement en innovation 2022-2027, où le gouvernement Legault rappelait l’importance des CCTT dans l’économie régionale.

Valérie Fontaine, présidente de la FPSES-CSQ, résume la situation : « Nous nous demandons comment les récentes coupes vont améliorer la performance de ces centres, dont le gouvernement vante lui-même les mérites. Elles ne feront qu’amplifier la précarité à laquelle fait déjà face, plus souvent qu’autrement, le personnel en recherche. Ces coupes font craindre le pire pour leur emploi. Il se dit sensible à la fois à l’économie et à l’éducation, mais le gouvernement coupe leurs ailes aux innovateurs de demain. »