« Les offres inacceptables du gouvernement Couillard aux salariées et salariés de l’État et les constantes mesures d’austérité dans le réseau de l’éducation menacent l’avenir de milliers d’élèves qui ne reçoivent pas tout le soutien dont ils ont besoin pour réussir leurs études. »

Québec, le 1er avril 2015. – « Les offres inacceptables du gouvernement Couillard aux salariées et salariés de l’État et les constantes mesures d’austérité dans le réseau de l’éducation menacent l’avenir de milliers d’élèves qui ne reçoivent pas tout le soutien dont ils ont besoin pour réussir leurs études. Le gouvernement doit reconnaître que le personnel de soutien scolaire fait partie de la solution et mettre fin à son discours alarmiste. »
Telle est la déclaration du président du Syndicat du personnel de soutien de la Commission scolaire des Premières-Seigneuries (SPSCSDPS-CSQ), Dominic Latouche, à l’occasion d’une action de visibilité afin de sensibiliser la population sur les effets que les offres du gouvernement Couillard auront sur les salariées et salariés de l’État. À cette occasion, les membres du SPSCSDPS-CSQ distribuent aux feux de circulation devant le siège social de la commission scolaire, à l’intersection de l’avenue du Cénacle et de la rue Seigneuriale, dans l’arrondissement Beauport, des tracts sous forme de poisson d’avril illustrant l’exagération (« une vraie histoire de pêche ») que fait le gouvernement de la situation économique du Québec.
« La pensée magique et le discours démagogique du gouvernement ne visent qu’à jeter de la poudre aux yeux à la population pour mieux la manipuler. La situation n’est pas aussi désastreuse que ce que prétend le gouvernement Couillard », soutient Dominic Latouche.
Le leader syndical ajoute que non seulement les mesures d’austérité affectent les travailleuses et travailleurs du soutien, mais elles hypothèquent également l’avenir de milliers d’élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage qui ne reçoivent déjà pas l’aide dont ils ont besoin pour réussir leurs études. « Le gouvernement doit reconnaître que le personnel de soutien scolaire fait partie de la solution et ce n’est certainement pas avec le budget du ministre Leitão que la situation s’améliorera », de dénoncer Dominic Latouche.
Des conditions d’exercice difficiles !
« Dans les conditions actuelles et avec les perspectives peu encourageantes du gouvernement Couillard, peu de gens souhaitent travailler au sein d’une commission scolaire. Nos conditions de travail ne représentent aucun attrait pour une relève potentielle. Qui voudrait travailler dans un milieu où la charge de travail augmente constamment, où le travail du soutien scolaire est considéré comme un secteur de second ordre et où une épée de Damoclès plane continuellement au-dessus de la tête des travailleuses et travailleurs ? Dans de telles conditions, la rétention du personnel dont les compétences et le professionnalisme sont incontestables est de plus en plus difficile », poursuit Dominic Latouche.
Une proposition d’augmentation salariale inacceptable
Ce dernier juge de plus indécente la proposition salariale faite par le gouvernement, de 3 % d’augmentation sur 5 ans. « Avec les hausses du tarif d’électricité, des taxes municipales et scolaires, de la contribution pour les frais de garde et du panier d’épicerie, les membres n’ont plus le choix, ils doivent revoir le budget. Plusieurs sont directement affectés par les hausses constantes du coût de la vie et doivent combler le manque à gagner avec un deuxième, et même, pour certains, un troisième emploi. »
Rappelons que plus de 40 % du personnel de soutien scolaire est à statut précaire et gagne en moyenne un salaire de 27 000 $. Selon Statistiques Canada, le seuil de pauvreté pour une personne seule est d’environ 23 000 $ et pour une famille, 40 000 $. C’est tout dire !
« Il est grand temps que le gouvernement comprenne que ce n’est pas avec ses mesures d’austérité, ses compressions budgétaires en éducation et ses offres ridicules en matière de négociation que le personnel de soutien réussira à assurer un service de qualité auprès des élèves », conclut Dominic Latouche.
Profil
Le Syndicat du personnel de soutien de la Commission scolaire des Premières-Seigneuries compte environ 3 000 membres actifs dans plus de 47 catégories d’emplois différentes.
Il est affilié à la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) qui est le seul regroupement au Québec représentant exclusivement du personnel de soutien scolaire. Elle regroupe plus de 27 000 membres. Elle est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) qui représente tout plus de 200 000 membres provenant majoritairement de la fonction publique.