Gatineau, le 22 octobre 2015. – À la suite de la dernière séance de conciliation, le SPSUQO-CSQ a voté à 86 % pour un mandat de cinq jours de grève, consécutifs ou non, à être déclenchés au moment jugé opportun.
Les membres se sont prononcés hier soir lors d’une assemblée extraordinaire. C’est la première fois depuis la création de l’UQO que le personnel de soutien se prononce pour la grève.
Sans contrat de travail depuis le 30 avril 2014, 70 % du personnel de soutien des trois campus, Ripon, Saint-Jérôme et Gatineau, se sont prévalus de leur droit de vote, ce qui a réjoui la présidente du syndicat, Lynda Thibault. « Merci de nous donner un mandat clair ! » a-t-elle lancé, lors du dévoilement du résultat du vote secret. Elle a enchaîné en confirmant aux membres que les comités de négociation et de mobilisation se rencontreraient dès aujourd’hui afin d’organiser la suite des choses.
Une université avec des capacités financières
Il est à noter que les membres ont aussi demandé à l’exécutif de continuer à organiser des événements concertés de visibilité pour appuyer leurs demandes. « Nous sommes d’avis que si l’UQO a pu trouver l’argent nécessaire dans les trois dernières années pour embaucher de nouveaux professeurs et pour consentir à des augmentations salariales pour les chargés de cours au printemps 2014, que si aujourd’hui elle a assez d’argent pour se payer un changement de logo, d’imagerie et pour investir trois millions de dollars dans la construction de gradins et de douches, alors ses dirigeants peuvent certainement trouver l’argent nécessaire pour mieux traiter leurs employés de soutien. Nous ne renoncerons pas à la lutte aussi longtemps que nous ne serons pas satisfaits », soutient Lynda Thibault.
Demandes syndicales
Les principales demandes des personnes salariées portent, entre autres, sur les remplacements lors de congés de maladie et les salaires. Les offres salariales sont d’ailleurs jugées totalement inacceptables.
« Il faut savoir que le personnel de soutien est le moteur de notre université et que nous travaillons sans cesse, jour après jour, afin d’offrir un service de qualité avec des augmentations substantielles d’étudiants, de ressources professorales et de chargés de cours, sans que des postes de soutien soient ajoutés en conséquence afin de soutenir tous ces étudiants, professeurs et chargés de cours », conclut la présidente du syndicat.
Profil de la FPSES-CSQ
La FPSES-CSQ représente près de 5 000 membres œuvrant dans treize établissements du secteur collégial, trois du secteur universitaire et quatre organismes de services en éducation. Elle est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), qui représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. La CSQ est l’organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec.