Le SPSUQO-CSQ s’apprête à durcir ses moyens de pression. Sans contrat de travail depuis le 30 avril 2014, les membres du personnel de soutien perdent patience devant l’inaction de la partie patronale.

Gatineau, le 25 septembre 2015. – Le Syndicat du personnel de soutien de l’Université du Québec en Outaouais (SPSUQO-CSQ) s’apprête à durcir ses moyens de pression. Sans contrat de travail depuis le 30 avril 2014, les membres du personnel de soutien perdent patience devant l’inaction de la partie patronale.
« Assez, c’est assez! » affirme la présidente du syndicat, Lynda Thibault. Elle souligne que lors des deux dernières semaines, deux journées de négociation étaient à l’horaire en présence d’un conciliateur. « Malgré toutes ces rencontres, les avancées sont minimes, enchaîne Mme Thibault. La partie patronale ne bouge pas, on a même l’impression qu’elle n’écoute pas. »
Manifestations, appuis et moyens de pression
Rappelons que lors des déjeuners du recteur, Denis Harrison, les 15 et 17 septembre dernier, plus d’une centaine de membres ont formé une chaîne humaine scandant à plusieurs reprises « LE SOUTIEN SOUTIENT L’UQO », et ce, afin de dénoncer la lenteur des négociations. Autre fait intéressant, les professeurs et chargés de cours se sont joints à la chaîne humaine. Les deux syndicats ayant signifié un appui inconditionnel au personnel de soutien. Par ailleurs, le syndicat des professeurs a déposé une résolution à cet effet lors du dernier CA du mois d’avril dernier les appuyant dans leurs revendications.
« Comme il n’y a eu aucune avancée lors des deux jours de négos de la semaine dernière, malgré notre sortie, nos membres veulent s’exprimer plus haut et plus fort, dit Mme Thibault. Par le passé, nous avons toujours été modérés dans nos moyens de pression, sans déranger les opérations administratives de l’UQO ni les services aux étudiants. On porte un foulard, on se rassemble lors des pauses, mais là, nous devons parler plus fort pour espérer que la partie patronale écoute. »
Demandes syndicales
Les principales demandes des personnes salariées font référence, entre autres, à des demandes au chapitre des maladies, des remplacements lors de congés de maladie et des salaires. Toutefois, les offres salariales sont carrément inacceptables. Nous réclamons l’équité interne, considérant les augmentations octroyées à un autre groupe pour la même période.
« Il faut savoir que le personnel de soutien est le moteur de notre université et que nous travaillons sans cesse, jour après jour, afin d’offrir un service de qualité avec des augmentations substantielles d’étudiants, de ressources professorales et de chargés de cours, sans que des postes de soutien soient ajoutés proportionnellement afin de soutenir tous ces étudiants, professeurs et chargés de cours » explique-t-elle.
Le SPSUQO-CSQ représente environ 200 employées et employés dans trois groupes d’emplois dont des postes bureaux, techniques, et aide de métier sur les campus de Saint-Jérôme, Gatineau et Ripon.
Profil de la FPSES-CSQ
La FPSES-CSQ représente près de 5 000 membres œuvrant dans treize établissements du secteur collégial, trois du secteur universitaire et quatre organismes de services en éducation. Elle est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), qui représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. La CSQ est l’organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec.