« Les coupes en éducation et les efforts de restructuration de la commission scolaire pour y faire face ont considérablement bousculé le personnel de soutien à la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin au cours des dernières années. Le sentiment d’inquiétude est généralisé chez nos membres qui se demandent ce que leur réserve l’avenir. »

St-Georges, le 24 mars 2014. – « Les coupes en éducation et les efforts de restructuration de la commission scolaire pour y faire face ont considérablement bousculé le personnel de soutien à la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin au cours des dernières années. Le sentiment d’inquiétude est généralisé chez nos membres qui se demandent ce que leur réserve l’avenir. »
Tel est l’état d’esprit de ses 2 270 membres de soutien que décrit Sylvie Nadeau, présidente du Syndicat du personnel de soutien scolaire de la Beauce-Etchemin (SPSS-CSQ), affilié à la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ).
« Dans notre commission scolaire, le personnel de soutien œuvre à travers 48 corps d’emploi différents. Plusieurs de nos membres vivent dans l’insécurité année après année alors que plusieurs postes sont abolis, le nombre d’heures de travail réduit, les départs à la retraite non remplacés et qu’on fait appel de plus en plus à la sous-traitance », expose la présidente du SPSS-CSQ.
Des pratiques de gestion déplorables
Sylvie Nadeau déplore que ces pratiques de gestion aient pour conséquence d’alourdir la tâche du personnel.
« C’est particulièrement criant dans le secteur administratif où la commission scolaire jumelle des postes entre deux écoles, parfois primaire et secondaire. Cela occasionne donc un surplus de travail et complique passablement la tâche », exprime la leader syndicale.
Des plans d’effectifs irréalistes
De plus, la présidente du SPSS-CSQ met en évidence l’irréalisme des plans d’effectifs produits par la commission scolaire.
« Année après année, c’est un surcroît de milliers nombreuses d’heures qui est offert parce les directions ont mal évalué les besoins ou n’ont pas voulu créer de nouveaux postes. Ces façons de faire entretiennent la précarité d’emploi et découragent le personnel. Par exemple, il n’est pas rare de voir, en service de garde, des postes offerts de 2 heures, 6,5 heures et 8 heures par semaine seulement, ce qui est totalement indécent », proteste Sylvie Nadeau.
Sérieux problèmes de recrutement
Dans ce contexte, il ne faut pas se surprendre que la commission scolaire doive faire face à de sérieux problèmes de recrutement de personnel dans différents secteurs.
« La liste de rappel dans bien des corps d’emplois est vide. Cela s’explique par le nombre d’heures insuffisant offert dans certains postes, ou par le fait que les conditions de travail sont supérieures dans le secteur privé, comme c’est le cas avec les ouvriers spécialisés », rapporte la présidente du SPSS-CSQ.
Une sous-traitance déplorable
En terminant, Sylvie Nadeau s’inquiète aussi de voir la commission scolaire confier à la sous-traitance les travaux liés à l’implantation ou à l’entretien du réseau informatique. « La commission scolaire a des techniciens spécialisés dans ce domaine mais elle préfère confier ces tâches à des ressources externes, ce qui risque de lui faire perdre à moyen terme une expertise précieuse », conclut la présidente du syndicat.
Profil de la CSQ
La CSQ représente près de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Profil de la FPSS
La Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) est la seule fédération représentant exclusivement du personnel de soutien scolaire des écoles et des centres du Québec. Elle regroupe près de 27 000 membres travaillant dans les différentes commissions scolaires à travers le Québec.