Le Secteur soutien cégeps de la FEESP-CSN , la FPSES-CSQ et le CPC-SCFP-FTQ dénoncent les dernières demandes déposées par le CPNC au personnel de soutien des cégeps, des demandes qualifiées de méprisantes et de mauvaise foi.

Montréal, le 2 octobre 2015. – Le Secteur soutien cégeps de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) , la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ) et le Conseil provincial des collèges (CPC-SCFP-FTQ) dénoncent les dernières demandes déposées par le Comité patronal de négociation des collèges (CPNC) au personnel de soutien des cégeps, des demandes qualifiées de méprisantes et de mauvaise foi.
Les présidentes du Secteur soutien cégeps de la FEESP-CSN, Johanne Cadieux, de la FPSES-CSQ, Anne Dionne, et le président du CPC-SCFP-FTQ, Éric Gascon, jugent extrêmement décevant ce dépôt global après neuf mois de négociation.
« C’est du jamais vu. Plus des trois quarts de nos demandes ont été évacués du revers de la main sans qu’il y ait jamais eu aucune discussion sérieuse. C’est n’importe quoi sauf une négociation. Le gouvernement ne cherche pas à régler les problèmes. Il est simplement en mode récupération. Il tente de faire reculer nos conditions de travail sur de nombreux points sans aucune considération pour les conséquences sur le personnel et dans les milieux de travail », explique Anne Dionne.
Un recul sans précédent
Johanne Cadieux renchérit en soulignant que le CPNC pousse l’odieux jusqu’à écrire, en guise de préambule à son dépôt, que les demandes patronales « constituent des gains significatifs » pour le personnel de soutien.
« Il faut être d’une audace sans borne pour oser écrire cela après avoir retiré la grande majorité de nos demandes lors de leur dépôt global. Nos membres n’ont rien à gagner avec des demandes patronales qui auront comme conséquence de provoquer une augmentation de la précarité. Ce dépôt représente, pour nos conditions de travail, un recul sans précédent qui est absolument inacceptable. Ce n’est pas une négociation, mais une tentative d’abaissement du personnel de soutien », affirme Johanne Cadieux.
Colère et mobilisation
Même indignation du côté du CPC-SCFP-FTQ dont le président, Éric Gascon, parle d’un dépôt qui alimente la colère des membres et fouette leur mobilisation.
« Au cours des dernières années, nos membres ont déjà durement subi les coupes et compressions de toutes sortes, menant à la détérioration de leurs conditions de travail et à un alourdissement déplorable de leurs tâches causé par de nombreuses mises à pied. Malgré des compressions de plus de 100 millions de dollars dans le réseau collégial, le gouvernement n’est pas encore satisfait et ce sont des dizaines de demandes de récupération supplémentaires qui nous sont maintenant faites, sans tenir compte de nos propres demandes », déplore Éric Gascon.
Prêts à livrer bataille
Les trois leaders syndicaux sont catégoriques : il n’est pas question de négocier sur une telle base et de sacrifier les conditions de travail des membres pour répondre aux commandes dictées par le Conseil du trésor et la Fédération des cégeps.
« Nous avons devant nous des négociateurs qui n’ont aucun mandat réel et aucune marge de manœuvre pour négocier quoi que ce soit. Ils ne sont pas là pour négocier mais pour récupérer une marge de manœuvre budgétaire sur le dos du personnel de soutien, conformément à la commande que leur a passée Martin Coiteux. Nos membres ne se laisseront pas faire et ils se préparent à livrer bataille pour défendre les droits qu’ils ont durement gagnés par le passé », concluent Anne Dionne, Johanne Cadieux et Éric Gascon.