« Comme ailleurs au Québec, le personnel de soutien de la Commission scolaire des Trois-Lacs n’a pas été épargné par les coupes et compressions imposées au secteur de l’éducation au cours des dernières années. »

Vaudreuil, le 10 avril 2014. – « Comme ailleurs au Québec, le personnel de soutien de la Commission scolaire des Trois-Lacs n’a pas été épargné par les coupes et compressions imposées au secteur de l’éducation au cours des dernières années. Pour plusieurs catégories d’emplois, cela se traduit par une surcharge de travail et une pénurie de personnel pendant que les besoins de services s’accroissent. C’est extrêmement frustrant pour des gens qui aiment leur emploi. »
Tel est le portrait que brosse Colette Vincent, présidente du Syndicat du personnel de soutien des Trois-Lacs (SPSTL-CSQ), de l’état d’esprit de ses 1 027 membres du personnel de soutien. « Nos membres, qui aiment leur travail et le contact avec les élèves, sont répartis dans 43 corps d’emplois différents. La majorité d’entre eux aiment leur travail et le contact avec les élèves. Malheureusement, plusieurs déplorent le peu de reconnaissance qu’ils reçoivent en retour et critiquent la qualité de vie au travail », mentionne Colette Vincent.
Des ennuis multiples
La présidente du SPSTL-CSQ renchérit en invoquant plusieurs facteurs pour expliquer que le moral du personnel de soutien scolaire est plutôt sombre par les temps qui courent.
« Au secteur général, on exige de plus en plus de qualifications et la tâche augmente sans cesse. De plus, le personnel œuvrant aux services directs aux élèves doit faire face à un manque flagrant de professionnels dans les milieux. Il n’y a eu aucun ajout d’heures, ni création de nouveaux postes de techniciennes et techniciens en éducation spécialisée alors que le nombre d’élèves ayant des besoins particuliers est en hausse constante », analyse Colette Vincent.
Essoufflement et sentiment d’incompétence
La leader syndicale déplore grandement le fait que le personnel de soutien se sent dépassé par l’augmentation importante des besoins à combler, faute de ressources.
« La situation est particulièrement criante pour le personnel de soutien affecté aux services directs aux élèves. Le manque de professionnels dans certains milieux crée un véritable sentiment d’incompétence. L’essoufflement et le sentiment de détresse lors de situations extrêmes sont de plus en plus présents chez de nombreuses travailleuses et de nombreux travailleurs », dénonce Colette Vincent.
En 2011-2012, la commission scolaire a coupé 300 heures par semaine chez les techniciennes et techniciens en éducation spécialisée. Ces heures n’ont jamais été récupérées malgré l’augmentation des besoins, la construction de deux nouvelles écoles en 2012-2013 et une nouvelle école pour l’année scolaire 2014-2015. Il faut donc toujours faire plus avec moins », s’indigne Colette Vincent.
Une pénurie de personnel à contrer
La présidente du syndicat pointe donc la pénurie de personnel comme le plus grand défi qui interpelle la commission scolaire.
Le problème affecte particulièrement les surveillantes de dîner, les éducatrices en service de garde, les techniciens en bâtiment et les techniciens-interprètes ; sans compter que la commission scolaire fait de plus en plus appel à la sous-traitance pour remplacer les gardiens de barrières et faire effectuer des travaux de plomberie, d’électricité, de peinture et de menuiserie.
En terminant, la présidente du syndicat ajoute qu’elle demeure vigilante auprès de l’employeur afin que les salariées et salariés puissent bénéficier de meilleures conditions de travail, d’ajouts d’heures convenables afin de contrer cette pénurie de personnel et de valoriser la reconnaissance du travail accompli.
Mme Vincent tient également à souligner la collaboration de la Commission scolaire des Trois-Lacs avec le Syndicat du personnel de soutien pour maintenir un bon climat patronal-syndical afin de régler les différends et en proposant des pistes de solution. Nous privilégions un travail de collaboration pour faire avancer les choses.
Ce sont l’employeur et les employées et employés qui en sortiront gagnants, conclut-elle.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Profil de la FPSS
La Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) est la seule fédération représentant exclusivement du personnel de soutien scolaire des écoles et des centres du Québec. Elle regroupe près de 27 000 membres travaillant dans les différentes commissions scolaires à travers le Québec.