Montréal, le 11 avril 2012. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et ses fédérations du collégial et de l’université déplorent le mot d’ordre de la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), Line Beauchamp, pour forcer le retour en classe des étudiantes et des étudiants.
« En incitant les gestionnaires des cégeps et des universités à prendre “toutes les mesures pour que les cours se donnent”, la ministre contrevient aux décisions légitimes et démocratiques adoptées par la majorité des étudiantes et des étudiants présents lors des assemblées générales », indique Mario Beauchemin, président de la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ).
Selon l’article 4 de la Loi sur l’accréditation et le financement des associations d’élèves et d’étudiants : « Dans un établissement d’enseignement, tout élève ou étudiant a le droit de faire partie d’une association d’élèves ou d’étudiants de son choix. Il a, de plus, le droit de participer à la formation de cette association, à ses activités et à son administration. »
En outre, tous les étudiants sont membres de l’association accréditée et l’établissement a l’obligation de reconnaître celle-ci comme représentante de l’ensemble des étudiants. L’établissement d’enseignement doit nécessairement reconnaître les décisions prises par cette association comme étant celles de la collectivité qui se prononce en faveur ou non de moyens de pression. La Loi reconnaît également la constitution de regroupements d’associations, notamment la FEUQ, la FECQ et l’ASSÉ ainsi que la légitimité de leurs décisions.
Des décisions qui démontrent l’incapacité du gouvernement à régler le conflit
Pour la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ), « les déclarations de la ministre démontrent l’incapacité du gouvernement à régler le conflit. En incitant à la judiciarisation du conflit plutôt qu’en ouvrant la porte à une vraie négociation, le gouvernement s’enfonce dans une impasse dont la société pourrait devoir en payer le prix. Si l’établissement doit reconnaître l’association étudiante, comment la ministre Beauchamp peut-elle faire fi des décisions prises démocratiquement en assemblée générale ? », ajoute son président, Bernard Bérubé.
La Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ) demande à la ministre de l’Éducation d’écouter les propositions présentées aujourd’hui par les associations étudiantes permettant un investissement dans l’enseignement et la recherche universitaires sans hausser les droits de scolarité. « Les associations étudiantes se comportent de façon responsable en proposant des solutions de rechange permettant des économies de 300 millions. Le gouvernement aurait tout intérêt à reprendre le dialogue pour dénouer la crise qu’il alimente lui-même depuis plusieurs semaines », conclut sa présidente, Marie Racine.
Profils des trois fédérations du réseau collégial de la CSQ
Affiliées à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), les trois fédérations ont toujours milité pour que les cégeps aient les moyens d’offrir aux étudiantes et étudiants une formation de qualité, préparatoire au marché du travail ou à l’université, tout en contribuant au développement de citoyennes et citoyens libres et autonomes.
La Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ) est un regroupement de syndicats de personnel enseignant provenant de plusieurs régions du Québec.
La Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ) représente près de 1 200 professionnelles et professionnels répartis dans 34 cégeps. Elle regroupe exclusivement du personnel professionnel de cégep.
La Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ) compte plus de 4 000 membres provenant des cégeps, des universités et d’organismes qui dispensent des services en éducation.