Petite enfance

« Le gouvernement négocie de mauvaise foi »

11 avril 2024

La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) a déposé auprès du Tribunal administratif du travail (TAT) une plainte pour négociation de mauvaise foi contre le gouvernement alors que celui-ci tarde à déposer ses offres. 

Devant le manque d’engagement, de disponibilité et devant l’absence d’avancement à la table de négociation des intervenantes en petite enfance en centre de la petite enfance (CPE), la Fédération a déposé une plainte qui, elle l’espère, sera entendue et contribuera à faire sérieusement progresser les discussions. 

« Depuis le tout début du processus de renouvellement des conventions collectives, notre objectif est clair : nous voulons négocier, affirme la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon. Nous faisons face à un gouvernement qui ne se rend que très rarement disponible, qui tarde à déposer sa première offre et qui ne semble tout simplement pas souhaiter négocier les conditions de travail des intervenantes en CPE. » 

La plainte s’appuie, notamment, sur les délais déraisonnables depuis la fin des conventions collectives, échues depuis un an, et le dépôt des revendications syndicales, sur le manque flagrant de disponibilité de la part du gouvernement et sur l’utilisation de motifs non fondés qui ralentissent la négociation, soit l’explication selon laquelle le gouvernement désire attendre que les autres centrales soumettent leurs demandes syndicales. 

Le gouvernement, en sa qualité de représentant à la table de négociation, a l’obligation de mener et de poursuivre la négociation avec diligence et bonne foi. La FIPEQ-CSQ considère qu’il manque à cette obligation. 

Avec cette approche juridique, la Fédération souhaite faire entendre son message et négocier dans un délai raisonnable. La FIPEQ-CSQ maintient vouloir utiliser tous les outils à sa disposition pour faire progresser sérieusement les discussions avant de doter de mandats de pression lourds. Si aucun progrès sérieux de la part du gouvernement ne survient d’ici la fin du mois d’avril, la FIPEQ-CSQ « consultera ses membres sur la possibilité de recourir à des mandats de grève », précise la Fédération dans son communiqué.