« Encore une fois, le gouvernement démontre qu’il fait fausse route avec ses priorités. Même s’il affirme vouloir réduire les impacts de ses propres décisions en mettant en place une allocation de transition, il choisit d’encourager le recours à des firmes privées de gestion au détriment des services directs aux enfants, sans tenir compte des besoins criants dans nos centres de la petite enfance! C’est tout à fait aberrant ».

Montréal, le 13 avril 2016. – « Encore une fois, le gouvernement démontre qu’il fait fausse route avec ses priorités. Même s’il affirme vouloir réduire les impacts de ses propres décisions en mettant en place une allocation de transition, il choisit d’encourager le recours à des firmes privées de gestion au détriment des services directs aux enfants, sans tenir compte des besoins criants dans nos centres de la petite enfance! C’est tout à fait aberrant ».
La vice-présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Sonia Éthier, réagit ainsi à la situation rapportée par le journaliste Tommy Chouinard, dans La Presse, ce matin.
Les intervenants du milieu de la petite enfance dénoncent avec véhémence les nouvelles lignes directrices imposées aux centres de la petite enfance, concernant l’allocation de transition de 60 millions de dollars, annoncée par le ministre de la Famille, Sébastien Proulx, en février dernier.
« Cette allocation de transition visait à limiter les impacts des coupes occasionnées par les nouvelles règles budgétaires imposées par le gouvernement. Le ministre affirmait même qu’elle devait servir à bonifier les services aux enfants. Or, les lignes directrices semblent plutôt encourager fortement le recours aux firmes privées de gestion. Non seulement l’allocation de transition est totalement insuffisante par rapport aux compressions imposées, mais en plus elle ne sert pas directement ce qui en a réellement besoin, les services directs aux enfants. »
La CSQ souhaite que le ministre Proulx donne rapidement des précisions sur les lignes directrices puisqu’il y a divergence entre le texte de la directive et les propos de son cabinet, qui affirme qu’elles sont données à titre indicatif seulement.
« Quand le gouvernement demande aux services de garde à la petite enfance d’utiliser plus du tiers de l’allocation de transition, soit 18 millions de dollars, pour des consultants en gestion, il y a un sérieux problème! Le gouvernement doit corriger le tir rapidement! », clame la vice-présidente de la CSQ.
« On en vient à se demander si l’objectif premier de cette allocation était vraiment de soulager les services de garde à la petite enfance ou d’utiliser un faux prétexte pour favoriser encore une fois le secteur privé », conclut Sonia Éthier.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Profil de la FIPEQ-CSQ
La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) représente près de 14 000 responsables d’un service de garde en milieu familial et près de 2 000 travailleuses dans les installations des CPE. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la petite enfance au Québec.