À la veille de la rentrée parlementaire à l’Assemblée nationale, la CSQ presse le gouvernement de Philippe Couillard de procéder à des réinvestissements majeurs dans les services publics pour réparer les dégâts causés par l’austérité libérale.

Montréal, le 19 septembre 2016. – À la veille de la rentrée parlementaire à l’Assemblée nationale, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) presse le gouvernement de Philippe Couillard de procéder à des réinvestissements majeurs dans les services publics pour réparer les dégâts causés par l’austérité libérale.
« Dans tous les secteurs, éducation, santé et petite enfance, la population aussi bien que le personnel souffrent du désengagement de l’État : élèves, étudiants et parents en désarroi faute de services, patients rendus vulnérables par le manque de ressources, familles poussées vers les services de garde privés… Les reculs sociaux sont partout et généralisés », déplore la présidente de la CSQ, Louise Chabot.
Et cela ne se limite malheureusement pas à ces secteurs. Les dommages collatéraux provoqués par les politiques libérales s’étendent également aux gens les plus démunis et aux groupes communautaires.
Aucune excuse pour ne pas réinvestir
« Ce gouvernement a accumulé, en 2015, un surplus de 1,6 milliard de dollars sur le dos des citoyennes et citoyens, en réduisant radicalement nos services et en encourageant leur privatisation. Il n’y a plus de déséquilibre budgétaire, le gouvernement Couillard n’a donc plus aucune excuse pour cesser les mesures d’austérité et pour réinjecter de l’argent dans les services publics », plaide la présidente de la CSQ.
Cette dernière craint que le gouvernement soit plutôt tenté d’utiliser une partie importante de sa nouvelle marge de manœuvre pour distribuer des cadeaux fiscaux, notamment des baisses d’impôt, afin de restaurer sa popularité à moins de deux ans d’une élection générale.
Dossiers à surveiller
« En éducation, les consultations sur la réussite éducative seront au cœur de nos préoccupations de même que l’urgence d’un réinvestissement significatif. En enseignement supérieur, nous continuerons à défendre l’accessibilité à des établissements collégiaux et universitaires sur l’ensemble du territoire. En santé et services sociaux, malgré le recul du ministre sur les frais accessoires, de nombreuses injustices et situations inacceptables demeurent avec la mise en place de la réforme Barrette et nous poursuivrons la lutte contre celles-ci. Quant au secteur de la petite enfance, nous multiplierons nos efforts pour défendre le réseau public et mettre fin à l’hémorragie des places vers le privé », ajoute Louise Chabot.
La CSQ suivra également de près les orientations du gouvernement sur certains enjeux qui l’interpellent. Mentionnons notamment le Rendez-vous national sur la main d’œuvre, les suites qui seront données aux consultations sur les paradis fiscaux et l’évolution de certains dossiers comme ceux de la condition féminine, de la langue, de la politique culturelle et des enjeux concernant le monde du travail, notamment le salaire minimum à 15 $. « Nous serons vigilants quant à la défense des politiques qui contribuent à une plus grande justice sociale et assurent de meilleures conditions de vie à nos membres et à l’ensemble de la population du Québec » conclut Louise Chabot.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 dans le secteur public. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.