Des travailleurs et travailleuses du monde de l’éducation unis dans un front commun syndical ont pris la parole ce soir à trois endroits distincts de la région de Québec, à l’occasion d’une réunion du Conseil des commissaires scolaires.

Québec, le 26 mai 2015. – Des travailleurs et travailleuses du monde de l’éducation unis dans un front commun syndical ont pris la parole ce soir à trois endroits distincts de la région de Québec, à l’occasion d’une réunion du Conseil des commissaires scolaires, afin de dénoncer les coupes, les demandes patronales et les mesures d’austérité imposées par le gouvernement libéral de Philippe Couillard au milieu scolaire. Les trois catégories de personnel (enseignants, professionnels et soutien) ont accueilli les commissaires par une activité « tailgate ».
« Ce gouvernement vit dans un autre monde s’il croit qu’il peut couper autant sans affecter les services aux élèves. Il faut penser à l’avenir de ces enfants, mais aussi à l’avenir de notre société qui est en train de sacrifier toute une génération dans le seul objectif d’équilibrer son budget à tout prix. Encore une autre démonstration que ce gouvernement exige que nous supportions l’école à bout de bras ! », a lancé Jocelyn Noël, président du Syndicat de l’enseignement des Deux-Rives affilié à la Centrale des syndicats du Québec (SEDR-CSQ).
« Chaque groupe d’emploi, dans notre système scolaire, est essentiel à la réussite des élèves. Ce sont plusieurs engrenages qui ne peuvent pas fonctionner les uns sans les autres. Penser qu’on peut impunément couper dans le budget du corps professoral ou dans le personnel de soutien est ridicule. Le ministre ment à la population quand il prétend que les compressions servent les intérêts des élèves », clame Isabelle Larouche, présidente du Syndicat du personnel de soutien des Découvreurs, affilié à la Fédération des employés et employées de services publics de la CSN (FEESP-CSN).
Des négociations difficiles
Le gouvernement de Philippe Couillard se comporte également en roitelet méprisant à la table de négociation avec les employées et employés de l’État. Ses offres salariales de 3 % sur cinq ans démontrent un manque de respect flagrant envers ses travailleuses et travailleurs. « Nous cumulons déjà un retard salarial de 7,6 % avec le secteur privé, et ce chiffre inclut toute forme de rémunération, fond de pension, congés et salaire. Si on se fie à son offre (3 % sur 5 ans) le manque à gagner dans les salaires pourrait atteindre jusqu’à 15 % à la fin du contrat de travail », ajoute Danielle Beaulieu, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).
Que ce soit la surcharge de travail ou encore les régimes de retraite, ce gouvernement n’a qu’un seul objectif : appauvrir ses travailleuses et travailleurs. « Alors que notre régime de retraite est tout à fait en bonne santé, le Conseil du trésor veut imposer des mesures draconiennes dans notre régime en repoussant l’âge de la retraite sans pénalité de 60 à 62 ans. Le calcul de la rente se ferait sur la base des huit meilleures années plutôt que sur les cinq meilleures et il veut augmenter la pénalité de 4 % à 7 %. Toutes ces mesures impliquent encore une fois des pertes importantes pour les travailleuses et travailleurs. Il nous apparaît évident que l’objectif du Conseil du trésor est de réduire ses engagements financiers. De plus, comment pouvons-nous croire que ces mesures soient une solution aux difficultés d’attraction et de rétention du personnel ? » conclut Lise Therrien, présidente du Syndicat du personnel professionnel des commissions scolaires de la région de Québec (SPPREQ-CSQ).