La CSQ aimerait croire le premier ministre Couillard lorsqu’il parle de relance économique. « J’ai de petites nouvelles pour le gouvernement libéral ! Force est de constater que depuis son arrivée au pouvoir, il y a moins d’emplois. C’est ça l’effet libéral ? »

Québec, le 24 février 2015. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) aimerait croire le premier ministre Couillard lorsqu’il parle de relance économique. « J’ai de petites nouvelles pour le gouvernement libéral ! Force est de constater que depuis son arrivée au pouvoir, il y a moins d’emplois. C’est ça l’effet libéral ? », a ironisé Louise Chabot, présidente de la CSQ, lors d’un défilé contre l’austérité autour de l’Assemblée nationale.
À cette occasion, les membres de la Centrale ont dénoncé haut et fort les impacts néfastes de l’austérité du gouvernement Couillard en petite enfance, dans le réseau scolaire, en enseignement supérieur et au sein du système de santé et de services sociaux. Les mesures entreprises par ce gouvernement, dans le seul objectif d’atteindre le déficit zéro, entrainent une insécurité pour les travailleuses et travailleurs de ces trois secteurs d’activités. « Comment retirer 3,2 milliards de dollars récurrents de l’économie va favoriser la relance ? », questionne la leader syndicale.
Du rêve libéral à la dure réalité
Si on compare les chiffres de l’emploi depuis l’arrivée des libéraux au pouvoir (moyenne des neuf derniers mois) à ceux de l’année précédente (moyenne 2013), on observe l’impact négatif de l’inquiétude que les libéraux ont créée. Il y a une réelle inquiétude du marché du travail car l’emploi est en stagnation complète. Il s’est perdu 41 000 emplois à temps plein qui ont à peine été compensés par la création de 39 000 emplois à temps partiel.
Selon la présidente de la CSQ, « les femmes paient davantage le prix des chimères libérales ». En effet, depuis le dernier budget Leitao, l’emploi des femmes a reculé de 13 000, annulant ainsi les gains du début de l’année 2014. Cette tendance n’est guère surprenante considérant que les femmes sont durement touchées par les compressions dans le secteur public. « Pour un gouvernement ayant promis la création de 50 000 emplois par année pendant 5 ans, on est à des années-lumière de cet objectif », ajoute-t-elle. Pour leur part, les économistes de Desjardins estiment que la création d’emploi devrait se situer à environ 25 000 en 2015 et à 20 000 en 2016. L’effet libéral « naturel » sur l’économie n’a même pas des allures de placebo !
Échec des libéraux à stimuler l’économie
Ces nombreuses pertes d’emplois ont des conséquences sur la confiance des consommateurs. Selon le Conference Board du Canada, l’indice global de confiance des consommateurs québécois a chuté d’un niveau de 45 % en début d’année 2014, pour atteindre un plancher de moins de 30 % en janvier 2015. Quand ça va mal avec les libéraux, ça va mal pour tout le monde !
C’est l’essentiel du message qu’ont tenu à lancer au gouvernement Couillard les membres de la CSQ, lors d’un défilé contre l’austérité qui s’est déroulé autour de l’Assemblée nationale aujourd’hui. Rappelons que la Centrale des syndicats du Québec tient présentement son Conseil général dans la Vieille Capitale.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
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Manifestation du 25 février 2015