Les partenaires de la Coalition des Sans-Chemise, formée de la FTQ, de la CSN, de la CSQ, de la CSD, de l’AQTIS et du CNC, sont à Ottawa aujourd’hui afin de rencontrer le ministre responsable de l’assurance-emploi, l’Honorable Jean-Yves Duclos, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social.

Montréal, mardi 13 décembre 2016. – Les partenaires de la Coalition des Sans-Chemise, formée de la FTQ, de la CSN, de la CSQ, de la CSD, de l’AQTIS et du CNC, sont à Ottawa aujourd’hui afin de rencontrer le ministre responsable de l’assurance-emploi, l’Honorable Jean-Yves Duclos, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social.
Les porte-parole de la Coalition des Sans-Chemise ont mené une campagne de sensibilisation sur l’ensemble du territoire québécois, du printemps à l’automne 2016, afin de soulever l’importance d’apporter de nouvelles améliorations au programme d’assurance-emploi. Ils sont venus échanger avec le ministre sur ces questions et lui remettre en main propre quelque 20 000 cartes signées individuellement par autant de citoyennes et citoyens, de toutes les régions québécoises.
Serge Cadieux, secrétaire général de la FTQ, est catégorique : « le gouvernement Trudeau doit nous écouter, et s’assurer que les travailleuses et travailleurs bénéficient d’un meilleur accès aux tribunaux administratifs. Cet accès à la justice a été considérablement réduit, sinon malmené, par le gouvernement précédent. Et l’accès à la justice, c’est un droit. ». Pour sa part, Martin L’Abbée, vice-président de la CSD, rappelle que son organisation « milite depuis longtemps pour l’obtention d’une caisse autonome, afin de s’assurer que les cotisations à l’assurance-emploi ne servent qu’à financer ce programme. Nous avons assisté à un véritable vol dans les dernières années. C’est assez! » D’autre part, le secrétaire-trésorier de la CSQ, Daniel B. Lafrenière, soutient l’importance de régler le problème d’accès à l’assurance-emploi pour les travailleuses et travailleurs à temps partiel. En effet, « 20 % des salariés canadiens et québécois travaillent à temps partiel et les deux tiers sont des femmes. Nous avons interpellé le ministre sur l’importance de trouver une solution à ce problème très concret ».
Les membres de la Coalition soulèvent également deux autres problèmes criants :

  • Le trou noir (c’est-à-dire la fin des prestations avant la reprise de l’emploi) qui affecte 16 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie saisonnière. Selon Jean Lacharité, vice-président de la CSN, « pour plusieurs régions, c’est une véritable catastrophe humaine qui affecte des milliers de familles de l’Est du Canada (40 % des personnes affectées par le trou noir vivent au Québec et 27 % dans les provinces atlantiques). Il faut de toute urgence régler cette situation. »
  • Bernard Arseneau, président de l’AQTIS, rappelle que les prestations maladie sont limitées à quinze semaines depuis toujours et qu’il y a urgence d’adapter ce régime aux réalités des personnes aux prises avec une maladie grave. « Des pays du G8, le Canada est celui, après les États-Unis, qui a la protection la plus réduite en la matière. Le rehaussement des prestations maladie est essentiel. Des milliers de travailleuses et travailleurs, entre autres pigistes, n’ont pas de régime d’assurance salaire. Il est plus que temps de bonifier ce programme pour protéger les travailleurs les plus vulnérables et leurs familles. »

« Au cours des dernières décennies, nous avons mobilisé la population québécoise contre tous les reculs, mesures de compression et autres contre-réformes imposées par tous les gouvernements qui se sont succédés au pouvoir depuis le milieu des années 1980. Jamais nous n’avons abandonné. Jamais! C’est pourquoi nous saluons les améliorations apportées au programme d’assurance-emploi par le présent gouvernement tout en rappelant qu’il reste encore beaucoup à faire » mentionne Pierre Céré, porte-parole du CNC.
Les membres de la Coalition se demandent si le temps ne serait pas venu de revoir en profondeur le programme d’assurance-emploi. Et c’est d’une même voix qu’ils déclarent que « ce programme doit être modernisé, mis au goût du jour, être plus près des réalités du monde du travail, de façon à mieux protéger les travailleuses et travailleurs qui se retrouvent en situation de chômage. Il y a place pour se doter d’un véritable programme d’assurance-chômage juste, équilibré et équitable. »