Le gouvernement souhaite mettre en place un nouveau « mode de solidarité sociale » : l’assurance autonomie. L’AREQ est favorable à ce virage, car il redonne aux personnes le choix de décider du lieu où elles souhaitent vieillir.

Québec, le 21 mai 2013. – Le gouvernement souhaite mettre en place un nouveau « mode de solidarité sociale » : l’assurance autonomie. L’AREQ est favorable à ce virage, car il redonne aux personnes le choix de décider du lieu où elles souhaitent vieillir. Cette liberté de choisir est fondamentale pour les membres de l’AREQ. C’est pourquoi les membres de l’Association accueillent, jusqu’à preuve du contraire, ce projet avec intérêt. Toutefois, l’Association demeure sur ses gardes quant à certaines questions demeurées, à ce jour, sans réponses.
Cette position favorable de l’AREQ s’appuie sur un sondage CROP, réalisé en mars dernier, auprès des membres de l’Association. Dans les résultats du sondage, on pouvait y lire qu’en matière de santé et de services sociaux les deux priorités des membres étaient partagées ainsi : l’accès à un médecin de famille et la possibilité de demeurer à domicile tout en bénéficiant de soutien. Le président de l’AREQ, M. Pierre-Paul Côté, demande donc au ministre que la personne soit placée au centre du système ou, en d’autres mots, que les services soient dirigés vers la personne plutôt que l’inverse. Ce n’est que de cette façon que ce guichet unique, proposé par le ministre, correspondra au virage souhaité par l’Association.
Néanmoins, plusieurs interrogations subsistent. Comment les services offerts à domicile seront‑ils financés ? La formation du personnel sera-t-elle adéquate et y aura-t-il suffisamment de ressources pour bien remplir le mandat ? Les conditions de travail des ressources seront-elles acceptables ? La variété des services offerts sera-t-elle au rendez-vous ? Quel rôle y jouera le secteur privé ? Les crédits d’impôt seront-ils maintenus dans leur forme actuelle ou leur utilisation sera-t-elle modifiée ? Bref, « il y a encore beaucoup d’interrogations, selon le président de l’AREQ, et il faudra surveiller concrètement comment ce nouveau mode de dispensation des services sera déployé ». C’est pourquoi l’Association se fera entendre lors de la commission parlementaire, prévue à l’automne, et suivra de près ce dossier d’ici là.
Fondée en 1961, l’AREQ (CSQ) – Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec – compte plus de 55 000 membres répartis sur le territoire québécois. Elle affirme sa volonté de reconnaître le principe de l’égalité de droit et de fait entre les femmes et les hommes. Elle a pour mission de promouvoir et de défendre les intérêts et les droits culturels, sociaux et économiques de ses membres et des personnes aînées et de contribuer à la réalisation d’une société égalitaire, démocratique, solidaire et pacifiste.
L’AREQ est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).