L’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ – CSQ) a présenté son mémoire en commission parlementaire concernant le livre blanc sur l’assurance autonomie.

Québec, le 7 novembre 2013 – L’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ – CSQ) a présenté son mémoire en commission parlementaire concernant le livre blanc sur l’assurance autonomie. D’accord avec les grands principes soutenus par ce nouveau mode de dispensation de soins et de services à domicile, l’Association met toutefois le gouvernement en garde contre toute précipitation dans ce dossier. « Le virage attendu doit se faire sous haute surveillance afin de ne pas créer une structure inefficace, qui s’éloignerait des réels besoins des personnes aînées en matière de soins à domicile », a affirmé le président, M. Pierre-Paul Côté.
En mars 2013, la firme CROP a effectué un sondage auprès des membres de l’AREQ dans lequel ces derniers affirmaient haut et fort qu’ils souhaitaient avoir la possibilité de demeurer à domicile en cas de perte d’autonomie et de bénéficier de soins appropriés gratuits et accessibles sur tout le territoire. Afin de faire entendre son message, l’AREQ a formulé huit recommandations dans lesquelles elle incite le gouvernement à réfléchir certes aux besoins spécifiques qu’exige la mise en œuvre de l’assurance autonomie, mais aussi à considérer de manière plus globale tout ce qui entoure les soins à domicile destinés aux personnes aînées. « Il ne s’agit pas que d’un virage technique à effectuer, mais plutôt d’offrir un réel choix aux personnes, soit celui de vieillir à la maison ou ailleurs », a soutenu M. Côté. Voici comment s’articulent les huit recommandations :

  1. Combattre le mythe associant la hausse des coûts de santé au vieillissement de la population.
  2. Poser les gestes nécessaires pour s’attaquer aux causes réelles de la hausse des coûts de santé, et ce, dans les meilleurs délais.
  3. S’assurer que le personnel qui offre les services de soutien aux activités de vie quotidienne est qualifié, formé, stable, intégré dans une équipe multidisciplinaire et qu’aucune contribution ne soit exigée des usagers.
  4. S’assurer que la contribution financière que la personne en perte d’autonomie verse pour obtenir des services de soutien aux activités de vie domestiques est modulée selon son revenu et qu’aucune contribution n’est requise pour les personnes qui reçoivent en partie ou en totalité le supplément de revenu garanti.
  5. Revoir les critères d’admissibilité à l’assurance autonomie pour y inclure explicitement les personnes proches aidantes et assurer l’élaboration d’un plan de soutien spécifique aux personnes proches aidantes afin que celles-ci puissent avoir accès à toute la panoplie de services requis.
  6. S’assurer que les places actuellement disponibles dans les CHSLD sont maintenues et que, au besoin, de nouvelles places à coût abordable sont développées afin d’offrir un réel choix de milieu de vie aux personnes en perte d’autonomie.
  7. Déterminer et mettre en place les mécanismes requis pour que les sommes destinées aux soins et aux services à domicile soient protégées et réellement utilisées à cette fin.
  8. Financer la hausse des crédits requis pour les soins et les services à domicile par la fiscalité à l’instar des autres soins de santé.

Fondée en 1961, l’AREQ compte plus de 56 000 membres répartis sur le territoire québécois. Elle affirme sa volonté de reconnaître le principe de l’égalité de droit et de fait entre les femmes et les hommes. Elle a pour mission de promouvoir et de défendre les intérêts et les droits culturels, sociaux et économiques de ses membres et des personnes aînées et de contribuer à la réalisation d’une société égalitaire, démocratique, solidaire et pacifiste.
L’AREQ est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).