Éducation
La violence envers le personnel scolaire explose
14 mai 2025
Les cas de violence envers le personnel scolaire augmentent au Québec. En pleine pénurie de personnel, le nombre de réclamations liées à des agressions envers les travailleuses et travailleurs du milieu scolaire et acceptées à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a bondi de 77 %. Les interventions dans les écoles ont également été multipliées par cinq. Une réalité que vit durement le personnel enseignant et de soutien.
Par Audrey Parenteau, rédactrice en chef
En entrevue à l’émission Le Québec Matin, à LCN, le président de la CSQ, Éric Gingras, affirme que « ce qu’on voit dans les chiffres, c’est seulement la pointe de l’iceberg ». Il ajoute que « la violence à l’école est à l’image de celle de la société où la violence est en augmentation, que ce soit la violence verbale ou dans les médias sociaux ».
Selon un article publié dans le Journal de Montréal, en 2024, 1 149 réclamations liées à des actes de violence ont été acceptées, contre 650 en 2022. Du côté du personnel de soutien, particulièrement exposé, les réclamations ont presque doublé (+ 96 %).
La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) confirme la gravité de la situation : selon un sondage mené en avril 2025 auprès de 7 300 membres, 52 % d’entre eux affirment avoir été victimes de violence cette année. Du côté du personnel de soutien scolaire, souvent en première ligne, la violence a augmenté de 40 % en moyenne au cours des quatre dernières années, selon des données obtenues à l’automne dernier par la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ).
Depuis 2021, la CNESST a mené des interventions dans 150 écoles, souvent à la suite de plaintes. Des lacunes graves ont été révélées : absence de protocoles d’urgence, aménagements dangereux ou manque de formation. « Quand la CNESST intervient, c’est l’ultime recours. Les gens sont rendus au bout », déplore Éric Gingras.
Pour la CSQ, la solution passe par un meilleur soutien aux milieux. « Il faut combler les postes vacants et ajouter des ressources », insiste le président de la Centrale. Selon lui, « chaque geste de violence doit être dénoncé, parce que la violence, ça ne doit jamais faire partie du travail ».
Lisez l’intégralité du reportage publié sur le site du Journal de Montréal.
Écoutez l’entrevue accordée par Éric Gingras à LCN.
Écoutez l’entrevue accordée par Éric Gingras à LCN.