La CSQ accueille tièdement la Stratégie d’action jeunesse présentée aujourd’hui. Elle l’étudiera plus en profondeur dans les prochains jours, mais elle s’interroge sur certaines parties du contenu de cette Stratégie dans le contexte des compressions record en éducation, laquelle devrait pourtant constituer l’assise principale de toute politique jeunesse.

Québec, le 13 décembre 2016. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) accueille tièdement la Stratégie d’action jeunesse présentée aujourd’hui. Elle l’étudiera plus en profondeur dans les prochains jours, mais elle s’interroge sur certaines parties du contenu de cette Stratégie dans le contexte des compressions record en éducation, laquelle devrait pourtant constituer l’assise principale de toute politique jeunesse.
Un personnel à soutenir
Même si la Stratégie présente certaines orientations positives, la CSQ rappelle que les difficultés vécues dans le milieu de l’éducation constituent un obstacle majeur à leur réalisation. « Pour assurer la réussite et la persévérance scolaires ainsi que pour aider les jeunes à se réaliser en tant que citoyennes et citoyens accomplis, il importe de soutenir le personnel en place qui œuvre auprès d’eux, en réinvestissant massivement dans le réseau scolaire public qui a grandement souffert des coupes et compressions successives » souligne le secrétaire-trésorier de la CSQ, Daniel B. Lafrenière.
La Centrale déplore également que plusieurs recommandations de son mémoire présenté en 2015 ne se retrouvent pas dans la politique, notamment celles-ci :

  • Que le ministère de l’Éducation entame la révision des projets pilotes en orientation scolaire et professionnelle afin de trouver des manières de faire qui pourront réellement répondre aux besoins des élèves et, à cette fin, consulte le personnel scolaire concerné.
  • Que la future Politique québécoise de la jeunesse fasse de la lutte contre la précarité du personnel de l’éducation et des mesures d’insertion professionnelle des conditions essentielles à un climat favorable à la réussite scolaire.

Par ailleurs, la CSQ voit d’un bon œil la décision du gouvernement de mettre sur pied un groupe de travail sur les clauses de disparité de traitement dans les régimes de retraite. La Centrale souhaite y jouer un rôle actif puisque le Comité des jeunes de la CSQ revendiquait depuis longtemps une action gouvernementale en ce sens.
Le rôle des EVB-CSQ reconnu
Par ailleurs, la CSQ considère positif le fait que l’Alliance pour l’engagement jeunesse, dont le réseau des Écoles Vertes Brundtland est un membre fondateur, ait été reconnue comme partenaire clé du gouvernement. L’appui dont bénéficiera l’Alliance permettra, entre autres, l’organisation de nouvelles Journées de l’engagement jeunesse dans toutes les régions du Québec sur trois ans.
« Donner aux jeunes l’opportunité de s’engager favorise la persévérance et la réussite scolaires selon de nombreuses études. La Stratégie présentée aujourd’hui ne va pas assez loin. Nous espérions plus de la part du gouvernement. C’est pourquoi nos attentes demeurent très grandes quant à la Politique sur la réussite éducative qui devrait être déposée au printemps, car nos jeunes doivent être au cœur des priorités du gouvernement », conclut Daniel B. Lafrenière.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 dans le secteur public. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.