« La situation du personnel de soutien scolaire à la Commission scolaire de l’Énergie s’est dégradée au cours des dernières années. »

Shawinigan, le 9 avril 2014. – « La situation du personnel de soutien scolaire à la Commission scolaire de l’Énergie s’est dégradée au cours des dernières années. Il est extrêmement rare que la commission scolaire procède à l’ouverture d’un poste à temps plein. Dans ce contexte, nos membres ont l’impression de ne pas pouvoir se réaliser sur le plan professionnel et se sentent impuissants à faire changer les choses. »
Tel est le portrait de l’état d’esprit de ses 1 285 membres du personnel de soutien que brosse René Lang, président du Syndicat des employés de soutien de la Mauricie (SESM-CSQ).
« Nos membres sont répartis dans 33 corps d’emplois différents, touchant le soutien technique, paratechnique, administratif, manuel qualifié, ainsi que l’entretien et le service. La grandeur du territoire couvert par la Commission scolaire de l’Énergie fait en sorte qu’il est plus compliqué de combler les besoins de services, notamment en adaptation scolaire et dans le secteur administratif », explique René Lang.
Recrutement de personnel difficile
Le président du SESM-CSQ ajoute que cette réalité incite la commission scolaire à ouvrir plusieurs petits postes plutôt que des postes à temps plein plus attrayants.
« Ce contexte rend le recrutement difficile. La pénurie de personnel qualifié se fait particulièrement sentir chez les éducatrices en service de garde, les techniciens en éducation spécialisée et le personnel administratif », rapporte René Lang.
De plus, le leader syndical déplore que la commission scolaire recoure à la sous-traitance pour remplacer un concierge, dès son départ à la retraite.
Une décentralisation qui pèse lourd
La charge de travail élevée est également un problème sérieux pour certaines catégories du personnel de soutien.
« C’est notamment le cas pour les secrétaires d’écoles qui ont vu leurs responsabilités augmenter passablement suite à la décentralisation vers les écoles. De même, en adaptation scolaire, le personnel n’étant pas suffisamment nombreux pour répondre aux besoins, il ne peut que répondre aux cas les plus urgents au détriment du suivi des élèves », déplore René Lang.
Une situation économique difficile
Le président du SESM-CSQ précise d’ailleurs que le personnel de soutien est d’autant plus sollicité que la région de la Mauricie traverse une période économique difficile.
« Lorsque l’économie d’une région se porte mal, que les pertes d’emplois sont nombreuses, que plusieurs familles dépendent de prestations de chômage ou d’aide sociale pour survivre, cela n’est pas sans conséquence sur les élèves. Le personnel de soutien doit alors intervenir pour les aider et les soutenir, et il doit faire face à des situations plus complexes », constate René Lang.
Des postes plus intéressants souhaités
En terminant, le président du SESM-CSQ dit souhaiter que la Commission scolaire de l’Énergie, qui est le deuxième plus important employeur de la région, ouvre des postes plus intéressants, c’est-à-dire à temps plein, afin de contrer l’exode du personnel qualifié et, par le fait même, contribuer à soutenir la Mauricie sur le plan économique.
Profil de la CSQ
La CSQ représente près de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Profil de la FPSS
La Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) est la seule fédération représentant exclusivement du personnel de soutien scolaire des écoles et des centres du Québec. Elle regroupe près de 27 000 membres travaillant dans les différentes commissions scolaires à travers le Québec.