« La situation du personnel de soutien scolaire dans la région de la Côte-Nord n’est guère plus reluisante qu’ailleurs au Québec. Plusieurs personnes sont inquiètes en raison des nombreuses coupes annoncées et à venir. Le climat de travail est à l’incertitude, alors que le nombre d’heures offertes aux postes est démotivant à la fois pour les nouveaux employés et pour le personnel régulier. C’est peu encourageant pour l’avenir. »

Tel est l’état d’esprit de ses 624 membres de soutien que décrit Janine Hould, présidente du Syndicat de l’enseignement de la région du Fer (SERF-CSQ), affilié à la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ).

Nombre d’heures insuffisant

En conférence de presse ce matin à Sept-Îles en compagnie du président de la FPSS-CSQ, Éric Pronovost, Janine Hould a brossé le portrait des conditions de travail du personnel de soutien scolaire à l’emploi des commissions scolaires du Fer et du Littoral.

« Dans notre région, le personnel de soutien scolaire œuvre à travers 29 corps d’emplois différents. Plusieurs postes offerts comptent un nombre d’heures nettement insuffisant, et certains ne sont même que des affectations temporaires. Au secteur général, les postes offerts semblent de prime abord plus intéressants, mais malheureusement ils échappent souvent à nos membres à cause des tests et exigences particulières qu’ils doivent satisfaire. On devrait plutôt les former et les motiver en leur permettant d’améliorer leur sort », déplore la présidente du SERF-CSQ.

D’autre part, vu l’étendue et l’éloignement de la région, l’attraction et la rétention du personnel représentent un véritable défi. Ce qui fait entre autres que la formation continue et le perfectionnement sont peu accessibles aux membres.

Une charge de travail de plus en plus lourde

Janine Hould constate également que la charge de travail du personnel de soutien scolaire s’est accrue au cours des cinq dernières années.

« La décentralisation de certains services vers les écoles a eu entre autres pour effet d’augmenter de façon significative la tâche des secrétaires d’école. Quant aux techniciennes en service de garde, l’obligation de trouver des remplaçantes devient une tâche de plus en plus complexe vu la rareté des ressources », rapporte la présidente du SERF-CSQ.

Un parc immobilier acceptable

Par ailleurs, le syndicat qualifie de « généralement acceptable » l’état du parc immobilier des deux commissions scolaires. Toutefois, Janine Hould prévient que le SERF-CSQ demeurera vigilant sur la surveillance de la qualité de l’air, plus particulièrement dans certains établissements de la Commission scolaire du Fer.

Des efforts pour amoindrir l’effet des coupes

En terminant, la présidente du SERF-CSQ tient cependant à reconnaître que les administrateurs des deux commissions scolaires font tout de même les efforts nécessaires afin de minimiser les impacts des coupes qui leur sont imposées.

Profil de la CSQ

La CSQ représente près de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.

Profil de la FPSS

La Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) est la seule fédération représentant exclusivement du personnel de soutien scolaire des écoles et des centres du Québec. Elle regroupe près de 27 000 membres travaillant dans les différentes commissions scolaires à travers le Québec.