Éducation, International
La relation enseignant-élève bientôt inscrit au patrimoine mondial
3 octobre 2025
L’International de l’Éducation (IE), dont la CSQ est membre, appelle l’UNESCO à reconnaître officiellement la relation enseignant-élève/étudiant comme patrimoine de l’humanité. Cette initiative, qui s’inscrit dans la continuité de la Journée mondiale des enseignant (e) s, vise à souligner l’importance universelle de ce lien fondateur de l’éducation. Une telle reconnaissance marquerait un tournant pour la valorisation de la profession.
Par Audrey Parenteau, rédactrice en chef
Un lien universel et irremplaçable
À travers les siècles et les cultures, la relation enseignant-élève/étudiant s’est imposée comme l’un des fondements de l’éducation. Présente dans les traditions philosophiques orientales et occidentales, dans les cultures autochtones et africaines et même dans les sociétés asiatiques et européennes, elle constitue un héritage universel. Pour l’IE, ce lien unique façonne non seulement les apprentissages, mais aussi les trajectoires de vie des élèves et des étudiantes et étudiants, de la petite enfance à l’enseignement supérieur.
La pandémie de COVID-19 a mis en évidence à quel point la présence humaine est irremplaçable dans l’enseignement. Si les outils numériques se sont imposés, ils ne peuvent se substituer aux qualités humaines incarnées par les enseignantes et enseignants. Comme l’énonce l’UNESCO, l’acte d’enseigner requiert à la fois compassion, compétences, connaissance et ambition, des qualités que la technologie ne peut remplacer.
Vers une reconnaissance internationale
L’IE propose à l’UNESCO d’initier un processus officiel menant à l’adoption d’une déclaration internationale. Cette reconnaissance symbolique renforcerait la valorisation de la profession et contribuerait à attirer davantage de jeunes vers l’enseignement, croit l’organisation. Elle s’inscrirait dans la lignée de textes fondateurs, tels que la Recommandation OIT/UNESCO sur la condition du personnel enseignant (1966) et la Déclaration d’Incheon (2015) pour l’éducation inclusive et équitable.
« La valorisation de cette relation enseignant-élève/étudiant passe par de meilleures conditions de travail pour les enseignantes et enseignants, rappelle la directrice générale de la CSQ et membre du Bureau exécutif de l’IE, Marjolaine Perreault. Seule une profession estimée et soutenue peut offrir aux élèves ainsi qu’aux étudiantes et étudiants un accompagnement réellement transformateur. »
Une grande étape a été franchie lors du Sommet mondial sur les enseignants de l’UNESCO, tenu en août dernier à Santiago, au Chili. Les dirigeantes et dirigeants du monde entier, de même que l’IE et l’UNESCO, ont reconnu l’importance de cette relation et la nécessité d’aller plus loin pour valoriser durablement la profession enseignante. La prochaine étape consistera pour l’UNESCO à adopter et à ratifier cette initiative lors de sa prochaine assemblée générale.
Pour l’IE, inscrire cette relation au patrimoine mondial constituerait un geste fort. Ce serait à la fois une affirmation de notre humanité, un symbole de citoyenneté universelle et une étape essentielle vers un nouveau contrat social en éducation.