Profitant de la tenue, ce soir et demain, du Rendez-vous CSQ de l’éducation à Montréal, la CSQ rend public un sondage qui démontre que la population québécoise appuie massivement des mesures visant à améliorer le système d’éducation, à investir en éducation et à mettre fin aux compressions dans les écoles.

Montréal, le 15 mars 2016. – Profitant de la tenue, ce soir et demain, du Rendez-vous CSQ de l’éducation à Montréal, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) rend public un sondage qui démontre que la population québécoise appuie massivement des mesures visant à améliorer le système d’éducation, à investir en éducation et à mettre fin aux compressions dans les écoles.
Le sondage a été réalisé par la firme CROP, qui avait été mandatée par la CSQ afin de sonder la population québécoise sur ses perceptions à l’égard de divers enjeux d’actualité en matière d’éducation. Les grandes conclusions ne font aucun doute : une large majorité de la population est d’avis qu’il faut réinvestir en éducation pour offrir des chances égales à tous les enfants et cesser les compressions.
L’éducation : un investissement mais non une dépense
Plus précisément, le sondage révèle que 95 % des personnes sondées sont d’accord avec l’affirmation que l’école doit chercher à offrir des chances égales à tous les enfants. Autre élément intéressant en cette période d’austérité à Québec, 91 % des répondants considèrent que les sommes allouées à l’éducation par le gouvernement du Québec représentent un investissement et non une dépense.
De plus, 86 % des personnes interrogées soutiennent que pour favoriser un environnement propice à l’apprentissage, le gouvernement du Québec devrait élaborer un plan d’investissement d’urgence afin de ramener les établissements scolaires à un niveau sécuritaire.
Mieux soutenir les élèves ayant des besoins particuliers
Pour ce qui est du soutien particulier à apporter aux élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage, 82 % des répondants se disent très préoccupés par le fait qu’il n’y a pas suffisamment de ressources professionnelles. D’ailleurs, seulement 37 % considèrent que l’école québécoise s’occupe avec équité et efficacité des élèves en difficulté ou issus de milieux défavorisés, comparativement à 58 % qui sont d’avis contraire.
L’éducation commence avec le réseau de la petite enfance
D’autre part, 83 % croient que les mesures d’austérité, imposées par le gouvernement en éducation, en santé et en petite enfance ont des impacts plus importants dans les milieux défavorisés. Également, à l’heure où Québec soutient de moins en moins le réseau public des services de garde à la petite enfance, 79 % des personnes sondées pensent pourtant que le gouvernement devrait considérer ce réseau comme la première étape du cheminement éducatif des enfants.
Mentionnons que 66 % pensent que la place croissante de l’école privée et des projets particuliers à effet sélectif au public ont pour conséquence d’augmenter les inégalités scolaires et sociales.
Un appui sans équivoque envers le réseau collégial
L’appui d’une importante majorité de la population au réseau collégial ne fait aucun doute. En effet, ils sont 81 % à penser qu’il faut assurer la continuité et le développement de notre réseau collégial. De même, 84 % des répondants affirment que le gouvernement du Québec devrait assurer à chaque cégep de disposer des ressources humaines et financières suffisantes pour bien soutenir ses étudiantes et étudiants ayant des besoins particuliers.
Une population derrière le personnel en éducation
Invitée à commenter les résultats de ce sondage, la présidente de la CSQ, Louise Chabot, se réjouit de ce vaste soutien de la population à l’égard de notre système d’éducation public.
« Cette enquête d’opinion démontre clairement que la population est derrière le personnel de notre réseau de la petite enfance, de nos écoles et centres, ainsi que de nos cégeps, qui travaille sans relâche chaque jour, dans des conditions souvent difficiles, pour aider nos enfants, nos élèves, nos étudiantes et étudiants à apprendre. La population, notamment les parents, n’est pas dupe et refuse que l’on sacrifie la qualité de l’éducation que nous devons à nos jeunes au nom d’une quelconque idéologie d’austérité », soutient Louise Chabot.
Un gouvernement qui doit rapidement corriger le tir
La leader syndicale invite donc le gouvernement Couillard à tirer de ce sondage les leçons qui s’imposent et à modifier ses orientations politiques et budgétaires en conséquence.
« C’est clair que Philippe Couillard et son gouvernement n’ont pas réussi à convaincre la majorité de la population que les coupes et compressions majeures imposées à notre système d’éducation étaient justifiées. C’est tout le contraire. Les gens sont inquiets et veulent que des mesures concrètes soient prises pour rétablir la situation, notamment par des réinvestissements importants et significatifs », affirme la présidente de la CSQ.
Notons en terminant que ce sondage CROP a été mené du 8 au 10 mars dernier, auprès de 1 000 Québécoises et Québécois francophones âgés de 18 ans et plus contactés via le web.
Consulter le sondage

  • Les enjeux en matière d’éducation – Rapport mars 2016

Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 dans le secteur public. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.