À l’occasion de l’étude des crédits budgétaires du MELS pour le volet de la formation professionnelle, la ministre Malavoy a signifié la nécessité de développer une nouvelle politique d’éducation des adultes et de formation continue, qui comprend un volet formation professionnelle, ce que réclame laFSE-CSQ depuis plusieurs années.

Québec, le 13 février 2013. – À l’occasion de l’étude des crédits budgétaires du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) pour le volet de la formation professionnelle, la ministre Malavoy a signifié la nécessité de développer une nouvelle politique d’éducation des adultes et de formation continue, qui comprend un volet formation professionnelle, ce que réclame la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) depuis plusieurs années.
De plus, la Ministre a indiqué les besoins énormes de main-d’œuvre pour les années à venir, dont 450 000 emplois nécessiteront une formation professionnelle ou technique.
« Nous souscrivons pleinement aux intentions de la Ministre d’élaborer une nouvelle politique touchant la formation professionnelle et de former davantage de main-d’œuvre issue de cette filière. Cependant, cet objectif entre en contradiction flagrante avec les compressions effectuées dans les commissions scolaires qui affectent particulièrement la capacité d’offrir des programmes à tous ceux et celles qui le souhaitent », a déploré Mme Josée Scalabrini, vice-présidente de la FSE.
En effet, dans plusieurs milieux, des listes d’attente existent pour des métiers identifiés comme étant en forte demande de main-d’œuvre, puisque l’offre de cours ne permet tout simplement pas de répondre à la demande des élèves. Parmi ces programmes, quelques-uns se retrouvent même dans le « TOP 50 » des métiers dont le MELS fait la promotion en raison de leurs perspectives d’emploi intéressantes.
C’est le cas des métiers de la construction, dont plusieurs programmes comme Charpenterie-menuiserie ne sont pas en mesure de répondre à la demande des élèves et du marché du travail avec des listes d’attente pouvant atteindre deux ans. D’autres programmes, tel le Secrétariat, se retrouvent avec des taux de décrochage importants, alors que les services de soutien aux élèves sont déficients dans les centres et que du personnel aurait pu favoriser leur réussite. On peut également donner l’exemple du programme Mécanique d’engins de chantier, lié au développement minier du Nord québécois, pour lequel il manque d’espace et d’équipement pour former la main‑d’œuvre attendue.
La FSE souhaite que la formation professionnelle soit pleinement valorisée, ce qui doit notamment se traduire par un financement à la hauteur des besoins.
Profil
La FSE représente plus de 60 000 enseignantes et enseignants à tous les secteurs d’enseignement, tant au préscolaire, au primaire et au secondaire qu’à la formation professionnelle et à l’éducation des adultes.