La FSE-CSQ accueille favorablement l’avis du CSE, publié aujourd’hui et intitulé L’amélioration de l’enseignement de l’anglais, langue seconde au primaire : un équilibre à trouver.

Québec, le 27 août 2014. – La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) accueille favorablement l’avis du Conseil supérieur de l’éducation (CSE), publié aujourd’hui et intitulé L’amélioration de l’enseignement de l’anglais, langue seconde au primaire : un équilibre à trouver. Elle salue la recommandation faite au ministre de ne pas rendre obligatoire l’enseignement intensif de l’anglais pour tous les élèves de la 5e ou de la 6e année, puisque les conditions, les besoins et les réalités diffèrent d’un milieu à l’autre.
Dans son rapport, le CSE recommande à juste titre au ministre de soutenir les écoles qui désirent implanter l’enseignement intensif de l’anglais pour qu’elles s’assurent de « mettre en place toutes les conditions requises ». Cette recommandation est conforme à la position de la FSE-CSQ sur le dossier. En effet, celle-ci estime que la volonté d’implanter l’anglais intensif exige de donner aux milieux les ressources et les moyens essentiels pour soutenir la réussite de tous les élèves et le travail du personnel enseignant.
« Les enseignantes et enseignants que nous avons consultés avaient clairement identifié plusieurs des conditions essentielles mises de l’avant par le CSE. Cependant, dans le contexte actuel, où les coupes se multiplient, nous craignons qu’il soit impossible pour plusieurs milieux de réunir ces conditions. Nous accueillons donc favorablement l’avis du CSE qui recommande clairement au ministre de ne pas aller de l’avant avec l’implantation mur à mur de l’enseignement intensif de l’anglais en 5e ou 6e année », explique Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ.
« Nous ne sommes pas contre l’enseignement de l’anglais, et nous reconnaissons que l’apprentissage de cette langue représente un atout important dans notre société actuelle, lance Sylvie Théberge, première vice-présidente de la FSE. Cependant, l’insuffisance des ressources physiques, humaines et matérielles que cette implantation exige a toujours été au cœur de nos préoccupations et de nos revendications, tout comme les conséquences d’une telle mesure sur la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage dans l’ensemble des autres matières », ajoute Mme Théberge.
« Nous ne pouvons faire abstraction du fait que l’enseignement intensif de l’anglais exige une compression du temps alloué aux autres matières, ce qui crée une pression accrue sur les élèves, et plus particulièrement sur les élèves en difficulté. Puisque les effets de l’anglais intensif sur l’ensemble des autres matières n’ont toujours pas été mesurés, nous souhaitons que des études rigoureuses soient réalisées rapidement et que leurs conclusions soient rendues publiques », souligne aussi Josée Scalabrini. « La FSE reste également préoccupée par la concurrence que les projets particuliers, comme l’anglais intensif, peuvent créer entre les écoles. »
Enfin, la FSE trouve intéressante l’idée de questionner l’orientation de l’enseignement de l’anglais au premier cycle du primaire ainsi que les meilleures façons de faire pour la réussite des élèves allophones.
Profil de la FSE-CSQ
La Fédération des syndicats de l’enseignement regroupe 35 syndicats représentant plus de 60 000 enseignantes et enseignants de partout au Québec. La Fédération compte parmi ses membres des enseignantes et enseignants de tous les secteurs : préscolaire, primaire, secondaire, formation professionnelle et formation générale des adultes. Elle est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).