Montréal, le 14 décembre 2021. – La Fédération de la recherche et de l’enseignement universitaire du Québec (FREUQ-CSQ) reçoit avec ouverture le rapport de la Commission scientifique et technique indépendante sur la reconnaissance de la liberté académique dans le milieu universitaire. La Fédération se dit en accord avec l’ensemble des conclusions d’un rapport qu’elle qualifie de nuancé et de responsable.

Une responsabilité des universités

« La question de la liberté universitaire est complexe et méritait une réflexion de cette envergure », souligne Vincent Beaucher, président de la FREUQ-CSQ. La Fédération souligne la part importante faite à la responsabilité des universités, en tant qu’employeurs, de protéger leur personnel, surtout dans le contexte actuel de précarité de plus de la moitié des membres du personnel enseignant.

La Fédération salue l’importance que le rapport accorde à la notion de respect de l’autonomie professionnelle des membres du personnel enseignant. « En ce sens, nous appelons la ministre McCann ainsi que l’ensemble de la communauté universitaire à prendre acte des avis émis par la Commission en complément de ses recommandations. Nous jugeons que cela reflète adéquatement les préoccupations de nos membres sur le terrain », ajoute Vincent Beaucher.

Au-delà des belles paroles, il faut agir

Vincent Beaucher rappelle toutefois que la notion de collégialité mériterait de prendre une place plus large dans le traitement des cas touchant la liberté universitaire. « Énoncer de grands principes, c’est bien. Se donner les moyens de les mettre en application, c’est encore mieux! », indique le leader syndical.

En ce sens, la FREUQ-CSQ attend des universités employeurs qu’elles mettent en place rapidement des formations et des outils pédagogiques pour les gestionnaires et le personnel. « Nos membres ont besoin d’être guidés là-dedans, mais les employeurs doivent pouvoir suivre et auront aussi besoin de formation pour désamorcer les situations difficiles, lorsqu’elles émergent, pour éviter l’escalade. Tout cela implique des budgets conséquents. Il est certain que nous surveillerons ça de très près », conclut Vincent Beaucher.